Ce samedi 16 novembre, quatre hommes ont été placés en garde à vue après une nouvelle fusillade à Grenoble, a déclaré le parquet, qui indique que les "coups de feu ont été tirés ce midi" dans un parc du quartier Chorrier-Berriat. Plusieurs incidents similaires ont éclaté dans la ville cette semaine.
"Quatre gardes à vue en cours", a indiqué dans un message à la presse le procureur de la République de Grenoble Eric Vaillant , confirmant une information du quotidien Le Dauphiné Libéré. Des coups de feu ont été entendus vers midi dans un parc du quartier Chorrier-Berriat, qui comprend une aire de jeux pour enfants, mais l'homme visé est parti sans avoir été touché. Les forces de l'ordre ont contrôlé puis interpellé un suspect en possession d'une arme de poing, avant d'arrêter trois autres hommes suspectés d'être ses complices.
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La ville en proie à la "guerre des gangs"
Vendredi soir, une fusillade avait déjà éclaté à Grenoble entre plusieurs personnes à bord d'un deux-roues et d'une voiture, selon le parquet. Les coups de feu se sont produits dans le quartier Saint-Bruno, réputé pour être l'un des principaux points de vente de drogue de la ville. La police, appelée par des riverains, avait constaté sur place la présence de 16 étuis de munitions de calibre 9 mm, ainsi que des impacts sur la vitre d'un appartement. Aucune victime n'était présente sur place et aucune trace de sang n'a été relevée par l'identification judiciaire.
Jeudi, des détonations avaient été entendues sur la place Saint-Bruno et les policiers avaient interpellé un homme en possession d'un sabre japonais katana. Déjà mercredi après-midi, une vingtaine d'hommes masqués et vêtus de noir avaient été attaqués à proximité par des individus munis d'armes blanches pour certains, et d'au moins une arme à feu. Deux coups de feu avaient été tirés en l'air. Sur place, les policiers avaient interpellé deux personnes, dont un adolescent de 15 ans porteur d'une machette.
Depuis le début de l'année, la métropole de Grenoble connaît un regain de tension, les autorités judiciaires n'hésitant plus à parler de "guerre des gangs". Le procureur y a dénombré fin octobre une cinquantaine de tirs par arme à feu liés au trafic de drogue depuis début 2024, et qui ont fait six morts.