Rectorat de Versailles : enquête ouverte depuis mi-mars pour «agression sexuelle sur mineur de 15 ans»

© Loic Venance/AFP
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avec AFP

Une "agression sexuelle sur mineur de 15 ans" a fait suite à l'ouverture d'une enquête depuis mi-mars 2023, selon le parquet de Versailles. Une famille accuse un animateur périscolaire d'attouchements sexuels sur leur fille. Le ministère public a confirmé que les faits s'étaient déroulés à Andrésy, dans les Yvelines.

Une enquête est ouverte depuis mi-mars 2023 du chef d'"agression sexuelle sur mineur de 15 ans", a indiqué vendredi le parquet de Versailles à l'AFP, concernant la famille qui s'est plaint auprès du rectorat d'attouchements sexuels présumés commis sur leur fille. Le ministère public a également confirmé à l'AFP que les faits s'étaient déroulés à Andrésy (Yvelines). La famille, qui accuse un animateur périscolaire, avait adressé une lettre au rectorat de Versailles pour signaler ces faits.

Daté du 4 mai 2023, le courrier de réponse du rectorat, menaçant les parents de poursuites, a suscité l'indignation du gouvernement. Vendredi, le ministre de l'Éducation Gabriel Attal a "condamné fermement les termes de ce courrier" dans un communiqué, qui confirme les informations de BFMTV. Samedi 16 septembre, la Première ministre Elisabeth Borne et Gabriel Attal avaient déjà condamné les termes et le ton d'un autre courrier , adressé au printemps par le même rectorat aux parents de Nicolas, lycéen de 15 ans à Poissy (Yvelines), victime de harcèlement scolaire depuis des mois, qui s'est suicidé le lendemain de la rentrée 2023.

"Faire la transparence sur l'ampleur de cette pratique"

Lundi, le ministre de l'Éducation a annoncé lundi le lancement d'un audit sur la gestion des cas de harcèlement de septembre 2022 à septembre 2023 dans chaque académie. "S'agissant de l'académie de Versailles, les premières remontées de l'audit qu'il a déclenché indiquent que d'autres courriers de ce type ont été envoyés à plusieurs familles", indique la rue de Grenelle. Gabriel Attal "se rendra dès lundi matin au rectorat de Versailles pour faire le point avec le nouveau recteur", nommé mi-juillet.

"Pour le ministre, les choses sont claires : il s'agit de faire la transparence sur l'ampleur de cette pratique, d'y mettre un terme, et d'en tirer toutes les conséquences", poursuit le ministère. "On a passé un cap", estime pour sa part Mikaël Tane, administrateur départemental de la Fédération des conseils de parents d'élèves (FCPE). "Si on veut une entente et se mettre d'accord dans l'intérêt de l'enfant, je ne suis pas sûr que [ce type de lettres] soient le moyen le plus efficace" pour répondre à une "situation de détresse" exprimée par les familles, poursuit-il.

Le personnel de l'école accusé

Dans le courrier adressé aux parents de la fillette, dont l'AFP a obtenu copie, le rectorat de Versailles dit avoir eu connaissance que les parents ont, en mars, "accusé le personnel de direction de l'école Denouval", à Andrésy, "d'avoir commis une faute professionnelle en négligeant et en s'abstenant de prendre les mesures nécessaires" et "menacé de porter plainte pour non-assistance à personne en danger".

Assurant que la procédure "a été entièrement respectée", le rectorat affirme que les propos et le comportement de la famille envers des personnels de l'Éducation nationale sont "inacceptables", dans ce courrier dont l'AFP a obtenue copie. Il les enjoint à "adopter désormais une attitude constructive et respectueuse" envers "tout personnel de l'Éducation nationale", promettant qu'il prendra sinon "toutes les mesures nécessaires".