Soupçons d'action violente contre des «anti-musulmans» : trois jeunes hommes mis en examen

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Trois jeunes hommes ont été mis en examen ce vendredi, soupçonnés notamment d'avoir échangé des messages montrant une "adhésion aux thèses djihadistes" et évoquant des "projets d'actions violente contre des personnes réputées anti-musulmanes".

Trois jeunes hommes ont été mis en examen ce vendredi, soupçonnés notamment d'avoir échangé des messages montrant une "adhésion aux thèses djihadistes" et évoquant des "projets d'actions violente contre des personnes réputées anti-musulmanes", a appris l'AFP samedi de source proche du dossier. Six autres personnes sont déjà mises en examen dans le cadre de cette information judiciaire, ouverte en juillet 2023, a indiqué cette même source.

Parmi eux, un jeune homme de 18 ans d'origine tchétchène, mis en examen et incarcéré dès juillet, présenté comme le suspect central du dossier, selon une autre source proche du dossier. Figure aussi un adolescent de 16 ans interpellé fin octobre à son domicile en Seine-et-Marne puis mis en examen, soupçonné d'avoir été en contact lui. L'enquête avait été ouverte pour association de malfaiteurs terroriste criminelle, à la suite d'une visite domiciliaire dans les Hauts-de-Seine.

 

Une recrudescence de l'activité des réseaux islamistes en ligne

Les enquêteurs et la justice antiterroriste soupçonnaient un "projet d'action violente visant un homme ayant eu des propos considérés comme blasphématoires à l'égard du prophète sur les réseaux sociaux". Les trois jeunes hommes mis en examen vendredi pour association de malfaiteurs terroriste criminelle, et placés sous contrôle judiciaire, sont soupçonnés d'avoir échangé des messages "marquant leur adhésion aux thèses djihadistes et évoquant divers projets d'action violente contre des personnes réputées anti-musulmanes", selon la première source proche.

Ils auraient discuté sur différents réseaux sociaux entre eux et avec une autre personne, déjà mise en examen dans ce dossier. Deux d'entre eux étaient mineurs pendant une partie des faits qui leur sont reprochés. "On constate une recrudescence de l'activité des réseaux islamistes en ligne, avec des participants très jeunes. Les profils en cause sont variés, allant de l'islamiste convaincu au récepteur passif de messages radicaux", a commenté l'avocat de l'un d'eux, Me Emanuel de Dinechin, sollicité par l'AFP.

"Dans ces dossiers, le rôle de la justice est particulièrement déterminant car, compte tenu de leur très jeune âge, il y a une véritable chance de sortir définitivement les suspects du milieu criminel", a-t-il ajouté. Selon l'une des sources proches du dossier, les trois mis en cause de vendredi sont en quelque sorte la "queue de comète" du dossier.