Baptisée "Les trésors de Paris", une vente aux enchères hors du commun s’ouvre ce jeudi à Paris au sein même du siège de la police judiciaire et du tribunal judiciaire de Paris. 450 lots avec des véhicules de luxe, produits high-tech, grands crus, bijoux et montres de prestige sont mis en vente.
Tous les objets sont issus de saisies réalisées par les enquêteurs au détriment de délinquants franciliens. La confiscation des avoirs criminels est un des axes d’effort du gouvernement pour lutter contre les narcotrafics.
5 milliards d’euros de chiffres d’affaires produits par le trafic de stupéfiants
Pour cause, l’argent saisi reste très limité. Une goutte d’eau comparée aux milliards d’euros générés par l’économie souterraine. Par exemple, en 2023, la justice a saisi 1,4 milliard d’euros, quasiment le double par rapport à 2022.
Mais trois fois moins que les cinq milliards d’euros de chiffres d’affaires produits par le trafic de stupéfiants en France chaque année. Et si on élargit la loupe à l’ensemble de la criminalité organisée et au niveau européen, les gains sont colossaux avec au moins 139 milliards d’euros.
Il y a urgence, raison pour laquelle le ministre de la Justice Didier Migaud compte élargir les possibilités de saisies et de confiscation judiciaire et de permettre, par exemple, de rendre aux victimes ce que les criminels ont pris à la société. À l’image d’une maison confisquée à un dealer marseillais l’année dernière et utilisée aujourd’hui pour l’accueil et l’hébergement des victimes de crimes et délits.