Après avoir été expulsés d'un squat de l'université Paul-Sabatier à Toulouse, des dizaines de jeunes migrants se sont installés dans le gymnase Saint-Sernin samedi dernier. Le tribunal administratif ordonne ce mercredi leur expulsion "sans délai".
Un juge a ordonné mercredi que des dizaines de migrants, qui se sont installés dans un gymnase de Toulouse après avoir été expulsés d'un bâtiment universitaire qu'ils occupaient depuis plus d'un an, quittent également ce site, après une plainte de la mairie. Les migrants, dont certains mineurs, s'étaient installés samedi dans le gymnase Saint-Sernin, en plein centre-ville, après avoir été expulsés la veille d'un bâtiment de l'université Paul-Sabatier, où ils étaient plus de 200 à loger depuis décembre 2022.
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"Libérer les lieux sans délai"
La ville de Toulouse avait alors annoncé son intention de porter plainte et avait déposé lundi un référé en expulsion. Dans sa décision, le juge "ordonne à l'ensemble des occupants sans droit ni titre du gymnase Saint-Sernin (...) de libérer les lieux sans délai". Pour justifier sa décision, il indique avoir considéré "que l'occupation en cause faisait obstacle au fonctionnement du service public de l'éducation et à celui du développement des activités sportives et d'éducation physique". Le maire Jean-Luc Moudenc (DVD) a immédiatement salué la décision et annoncé sur X avoir saisi "le préfet afin de lui demander d'organiser l'évacuation du gymnase municipal Saint-Sernin dans les plus brefs délais".
"C’est un gymnase qui propose près de 500 créneaux de sport hebdomadaire. Il accueille près de 4.000 lycéens dont certains sont en terminal et passent le Bac à la fin de l’année. Il n’y a pas lieu d’établir un squat dans un gymnase", a déclaré Emilion Esnault, adjoint au maire et responsable sécurité et bonne tenue de l'espace public. "Moi je trouve ça anormal. On va aller dans la rue. Il fait très froid et nous aussi on est des humains. On ne peut pas dormir dehors au moment de l’hiver", a rapporté André, un Guinéen de 16 ans, au micro d’Europe 1. Les migrants sont plus d'une centaine dans ce gymnase et mineurs pour la plupart, selon les organisations qui les accompagnent.