Un Ukraino-Russe soupçonné d'avoir projeté une action violente en France présenté à un juge antiterroriste

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avec AFP , modifié à
Un Ukraino-russe soupçonné d'avoir projeté une action violente en France a été mis en examen ce vendredi. Il a été interpellé lundi dans un hôtel de Roissy après s'être blessé à la tête avec un engin explosif dans sa chambre.

Un Ukraino-Russe a été mis en examen à Paris vendredi, soupçonné d'avoir projeté une action violente en France, a indiqué le Parquet national antiterroriste, sollicité par l'AFP. Ce jeune homme, âgé de 26 ans et de nationalités ukrainienne et russe, était arrivé "il y a quelques jours en France", a précisé le Pnat. Les enquêtes se poursuivent sous la forme d'une information judiciaire pour "identifier les autres personnes pouvant être impliquées", a ajouté le Pnat.

Selon le Pnat, le suspect a été mis en examen pour association de malfaiteurs terroristes criminels et pour détention de substance ou explosif en vue de préparer une destruction ou une atteinte aux personnes, en relation avec une entreprise terroriste. Son avocat, Me Louis Gloria, n'a pas souhaité commenter. Il comparaît actuellement devant un juge des libertés et de la détention qui doit décider de sa détention provisoire ou non. Cheveux et barbe châtain clair, il est apparu dans la boîte le visage rougi et brûlé, l'avant-bras gauche bandé, séquelles de ses blessures qui ont attiré l'attention des policiers.

Un juge d'instruction saisi 

En effet, le suspect avait été repéré par les enquêteurs fortuitement : lundi, il s'était blessé à la tête avec un moteur explosif dans sa chambre d'hôtel à Roissy, nécessitant l'intervention des pompiers. Après avoir reçu des soins, il avait été placé en garde à vue pendant quatre jours à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) dans le cadre d'une enquête préliminaire ouverte par le Pnat. Un juge d'instruction est désormais saisi pour "déterminer les contours exacts de son projet" et d'éventuelles complicités.

D'après une source proche de l'enquête, le suspect affiche un "engagement pro-russe" après avoir "combattu pendant deux ans au sein de l'armée russe". Il a acquis la nationalité russe "il y a quelques années". Son interpellation a eu lieu alors que la France accueille de nombreux représentants politiques occidentaux pour les cérémonies du 80e anniversaire du Débarquement de Normandie, auxquels le président russe Vladimir Poutine n'a pas été convié.