Le cinéma français se porte bien, très bien même. En 2014, le nombre de films français distribués en salles et le nombre d'entrées ont franchi des records jamais atteints depuis plus de 30 ans, selon le Centre national du cinéma (CNC). Résultat, les films hexagonaux ont rivalisé avec les productions hollywoodiennes.
Une fréquentation en hausse de 41,2%. Il s’est vendu l’an dernier en France 208,97 millions de billets de cinéma, une fréquentation en hausse de 7,9% par rapport à 2013. Une bonne année dont ont profité les films français : ils ont réalisé 91,26 millions d’entrée. Un chiffre en hausse 41,2% et qui fait de l’exercice 2014 le meilleur depuis 30 ans.
De bons résultats qui s’expliquent en partie par le nombre de films français projetés, lui aussi en augmentation : 343 films ont été programmés, un nombre qui n'a jamais été aussi élevé "depuis au moins 1975", selon le CNC. Mais un film a particulièrement bien marché : "Qu'est-ce qu'on a fait au bon Dieu?" a réalisé plus de 12 millions d'entrées à lui tout seul.
Le cinéma français a rivalisé avec Hollywood. Non seulement les Français se sont rendus massivement au cinéma en 2014, mais ils ont plébiscité les productions hexagonales et leur ont permis de rivaliser avec les long métrages hollywoodiens. Le cinéma français a ainsi réalisé 44,4% de parts de marché, quand le cinéma américain a fait moins bien qu’en 2013 et a accaparé 45,4% de parts de marché.
Les Français plus cinéphiles que leurs voisins. Dernier enseignement de ce bilan réalisé par le CNC : la France reste de loin le premier marché européen en termes de fréquentation des salles, devant la Grande-Bretagne (157,5 millions de billets vendus, -4,9%), l'Allemagne (121,7 M, -6,1%) et l'Italie (99,3 M, -6,1%), sur un total de 911 millions de places vendues dans l'Union européenne (+0,7%).
"Les Français vont souvent au cinéma : 3,3 fois (par an) en moyenne en 2014, contre 2,5 fois pour un Anglais, 1,9 fois pour un Espagnol, 1,5 fois pour un Allemand et un Italien" s'est réjouie la présidente du CNC, Frédérique Bredin.