Dispositif exceptionnel sur France Télévisions pour les élections municipales de mars prochain. Le groupe de service public a annoncé la mise en place de 500 débats et de 100 soirées électorales sur ses antennes. Car le maître-mot de ce scrutin c'est : local. Le maillage territorial et de proximité de France 3 va donc être particulièrement mis en avant. Ces élections sont primordiales pour France Télévisions. "C'est l'occasion pour nous de montrer la force du groupe parce qu'on est présents en Outre-Mer, sur le territoire hexagonal et national. On peut être à la fois très complet dans les thématiques abordées en amont des élections, et le jour même être très présents à la fois sur les résultats et sur les différents formats", détaille Yannick Letranchant, le directeur de l'information de France TV.
Pour Laurence Mayerfeld, la directrice du réseau régional, c'est même l'occasion de confirmer France 3 comme "une premier espace démocratique dans les territoires". Dans ce dispositif, des débats, mais pas seulement entre candidats. "Il y aura aussi des débats de citoyens. Qu'est-ce qu'ils attendent de ces élections, dans leur vie quotidienne ? Dans leur commune ? L'enjeu pour nous c'est vraiment de donner la parole", explique-t-elle.
"Entre 70 et 75 débats en même temps"
Cela va entraîner des changements dans la grille de France 3 lors des prochaines semaines et pendant les deux soirées électorales. "Il y aura deux grandes premières : quatre débats en prime-time, ce que France 3 n'a jamais connu. Lors de ces 4 soirées, il y aura entre 70 et 75 débats en même temps, donc autant de micro-décrochages. Historiquement, on commençait les soirées électorales à 20 heures par les résultats de Paris. Là, on a estimé qu'on devrait aller au plus près du citoyen et du territoire donc qu'on devait commencer par les résultats les plus proches de chacun", indique Laurence Mayerfeld.
Enfin, le dispositif spécial municipales est aussi une manière pour France Télévisions de tirer les leçons de la crise des "gilets jaunes", où les médias avaient été critiqués, accusés de ne pas suffisamment refléter les inquiétudes du pays. "Ça veut dire qu'on n'a peut être pas été à l'écoute des citoyens, cette séquence électorale est sans doute le meilleur moyen de leur donner ou redonner la parole sur leurs préoccupations. C'est notre rôle de faire remonter cette parole là dans les différents rendez-vous d'informations, entre autres", affirme Yannick Letranchant.