Dur, dur pour la culture : une centaine de festivals à travers la France ont été supprimés ou annulés en raison principalement des coupes budgétaires pratiquées par les collectivités locales ou régionales, selon un article publié dimanche par le journal Le Parisien.
143 annulations ou fermetures. Le journal se base sur le décompte réalisé par Emeline Jersol, médiatrice culturelle travaillant pour Le Boulon, un centre national des arts de la rue situé à Vieux-Condé, près de Valenciennes (Nord). Cette dernière tient depuis le début de l'année le registre des "festivals, structures et associations supprimés/annulés" à travers une carte interactive qu'elle a baptisée "cartocrise" et qui est visible sur le site internet OpenStreetMap consacré aux cartes. On peut relever actuellement sur cette carte 143 points correspondant, soit à des festivals annulés soit à des structures fermées dans le domaine de la musique, du théâtre, de la danse, des arts plastiques, des arts de la rue, de la littérature ou d'autres domaines. Parmi ceux-ci une centaine correspondent à des festivals supprimés ou bien dont l'édition 2015 a été annulée.
Ces suppressions ou annulations résultent surtout de suppressions de subventions publiques, en particulier municipales après l'arrivée de nouvelles équipes à la tête de villes, à la suite des élections de mars 2014, selon Le Parisien.
La réponse de Pellerin. Le ministère de la Culture rappelle qu'il vient de mettre en place des "pactes" avec les collectivités locales. "Je leur propose de m'engager à leurs côtés en maintenant sur leur territoire les crédits du ministère de la Culture pour les trois prochaines années s'ils acceptent eux aussi de stabiliser leurs financements", écrit Fleur Pellerin dans un communiqué. "J'ai d'ores et déjà signé trois pactes pour amorcer cette nouvelle dynamique, avec des villes de droite comme de gauche ; je compte en avoir signé une trentaine avant la fin du premier semestre", ajoute-t-elle.