C'est devenu une obsession pour le cinéma français : dénicher des scénarios de comédies. Moins chères à produire et parfois synonymes de très gros succès populaires, comme La famille Bélier, Intouchables, ou encore Qu'est-ce qu'on a fait au Bon Dieu, les comédies ont le vent en poupe. Pourquoi tant de succès ? Europe 1 a mené l'enquête auprès de producteurs.
Avec une comédie, c'est le jackpot assuré. "Une comédie, même mauvaise, avec une tête d'affiche, c'est 500.000 entrées assurées", confie un producteur à Europe 1. "Un deuxième acteur connu au casting et vous atteignez le million de spectateurs sans problème, même si le film est mauvais", assure le professionnel. La comédie Bis, avec Franck Dubosc, Kad Merad et Alexandra Lamy, en est un très bel exemple.
Le film vient ainsi de passer le million d'entrées, malgré une critique assassine :
Les comédies écrasent tout sur leur passage. Au regard des comédies, même les très bonnes adaptations de faits divers, comme SK1 sur l'affaire Guy George, ou bien encore L'Enquête, un film sur l'affaire Clearstream avec Gilles Lellouche, ne font pas le poids. Ces films peinent à atteindre les 300.000 spectateurs.
La comédie, un genre "rassurant". On comprend donc que les producteurs décident de tout miser ou presque sur les comédies. Marc Missonnier, à la tête de la société "Fidélité", est le producteur d'Une heure de tranquillité, avec Christian Clavier. Le film a franchi la barre du million d'entrées. "Il y a moins de films qu'avant, moins d'argent dans le cinéma qu'avant", explique-t-il. "On essaye donc de se tourner vers des valeurs sûres." Pour lui, la comédie reste "un genre rassurant". Les chaînes de télévision, qui financent de très nombreux films, sont d'ailleurs aussi "très demandeuses" de comédie, qui fonctionnent au cinéma, mais aussi lors de la diffusion au petit écran.
Et les suites de comédie ? L'idéal, ce sont aussi les suites de comédie, expliquent les professionnels. Le public est très demandeur. En tournage actuellement ? Babysitting 2. En montage ? Les profs 2. Mais ce n'est pas tout puisqu'on attend surtout la nouvelle comédie de Jamel Debbouze, son premier film d'animation, Pourquoi j'ai pas mangé mon père, qui sur les écrans le 8 avril prochain, avec Europe 1. Une comédie signée Jamel Debbouze ? Voilà qui devrait marcher à coup sûr.
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