Une équipe de chercheurs procède, depuis un an, à des fouilles dans l'espoir de retrouver le cercueil de Miguel de Cervantès, le célèbre romancier, poète et dramaturge espagnol, auteur de "Don Quichotte", qu'il publia en 1605. Les restes des ossements retrouvés dans l'église des Mères Trinitaires, à Madrid, viennent d'être identifiés. Et il s'agit bien de ceux du célèbre écrivain castillan et de son épouse, Catalina de Salazar, annonce le journal espagnol El Mundo, par ce titre évocateur : "Oui, c'est Cervantès".
Cette photo, prise le 26 janvier 2014, montre des fragments de bois avec les initiales MC, qui ont pu aider à confirmer la présence d'ossements appartenant à Miguel de Cervantès.
Bingo. Francisco Etxeberria, directeur de l'équipe scientifique chargée des recherches, a donné la bonne nouvelle lors d'une conférence de presse : "Après analyse de toute l'information (...), il est possible de considérer que parmi les fragments de la réduction découverte dans le sol de la crypte de l'actuelle église des Trinitaires, se trouvent certains fragments appartenant à Miguel de Cervantès", a-t-il déclaré.
"Pas d'identification génétique" à ce stade. Les chercheurs sont parvenus à cette conclusion en analysant un faisceau d'indices d'ordre documentaire sur l'auteur de Don Quichotte. L'équipe a ensuite comparé ces indices à leurs recherches anthropologiques et archéologiques. Mais "il n'y a pas d'identification confirmée par la voie génétique" à ce stade, a déclaré de son côté l'archéologue Almudena Garcia-Rubio.
Né en 1547, dans la vieille ville universitaire d'Alcala de Henares, près de Madrid, Miguel de Cervantès a passé les dernières années de sa vie dans un quartier du centre de la capitale espagnole, aujourd'hui rebaptisé "Barrio de las Letras", ou "Quartier des Lettres", en hommage à ses célèbres habitants, Cervantès, mais aussi le dramaturge et poète espagnol Lope de Vega, et les grands rivaux littéraires du Siècle d'Or, Francisco de Quevedo et Luis de Gongora. L'écrivain fut enterré dans ce quartier en avril 1616. Mais on ignorait le lieu exact de sa sépulture.
>> A LIRE AUSSI - Espagne : à la recherche des restes de Cervantès
>> A REECOUTER - Cervantès, esclave des Barbaresques