Dans la petite librairie au coin de la rue, dans les rayons d'un géant de la culture ou au supermarché d'à-côté : une chose est sûre, vous n'aurez pas de mal à acheter ces romans-là au moment de partir en vacances. Ces best-sellers s'affichent en tête de gondoles et.. ce n'est pas une raison pour les snober. Puisqu'ils sont ceux dont "tout le monde" parle, il est temps de vous faire une opinion.
Parce qu'il n'y a que l'amour
Le mec de la tombe d'à côté, de Katarina Mazetti(Babel). Désirée est bibliothécaire. Benny est paysan. Ils se croisent au cimetière, ils n'ont évidemment rien en commun mais, que voulez-vous, les contraires s'attirent. Une jolie histoire d'amour, avec assez d'humour pour ne pas vous rester sur l'estomac. Un conseil cependant : contentez-vous de ce premier roman, ne lisez pas la suite, Le caveau de famille, sortie au printemps, sous peine d'en vouloir éternellement à Katarina Mazetti...
La délicatesse, de David Foenkinos(Folio). Voilà un roman qui débute sur un drame, on croit que tout est perdu pour Nathalie, qu'elle restera une jeune veuve toute sa vie. Mais le bonheur peut sonner deux fois à la même porte. Un roman qui vous redonnera le sourire et foi en l'avenir. Avec une recette du risotto aux asperges en bonus !
Les écureuils de Central Park sont tristes le lundi, de Katherine Pancol (Livre de Poche). Après les crocodiles (aux yeux jaunes) et les tortues (qui dansent une valse lente), Katherine Pancol a sorti de son bestiaire un troisième ouvrage où, comme elle sait bien le faire, s'entremêlent histoires de famille et histoires de coeur. Avec Joséphine, Hortense, Zoé, c'est une galerie de portraits, de femmes avant tout. Attention, pavé de plus de 800 pages en vue.
Pour plonger dans une vraie histoire
Le Cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates, de Mary Anne Barrows et Annie Shaffer (10/18). Sur l'île de Guernesey, la Seconde guerre mondiale aussi fait rage. D'où l'idée de tromper l'ennemi en réunissant un vrai-faux club d'amateurs de littérature qu'on découvre au rythme de lettres que s'envoient les personnages. Une petite histoire (savoureuse) au coeur de la grande.
Le Goût des pépins de pomme, de Katharina Hagena (Livre de poche). Iris découvre en ouvrant le testament que c'est à elle que sa grand-mère a choisi de léguer la maison familiale, celle où on venait passer les vacances d'été, celle avec les arbres fruitiers dans le jardin, les chambres mansardées qui font un peu peur et les souvenirs d'enfance qui remontent inévitablement à la surface. Une jolie histoire de famille.
Envie de lire "le dernier de ...." ?
L'étrange voyage de Monsieur Daldry, de Marc Levy (Robert Laffont). Comme souvent chez Marc Levy, c'est une histoire de rencontre : un homme + une femme. Ajoutez dans ce roman-ci une empreinte historique plus forte qu'à l'accoutumée, retour dans les années 50, un voyage, de Londres à Istanbul... et la sauce devrait prendre.
L'appel de l'ange, de Guillaume Musso (éditions XO). Comme souvent chez Guillaume Musso, c'est une histoire de rencontre : un homme + une femme. Choisissez comme décor pour ce roman-là un aéroport new-yorkais bondé d'où les deux personnages principaux vont repartir, par mégarde, avec le téléphone portable de l'autre, liant ainsi leur destin.
Pour voir du pays
La Reine des lectrices, d'Alan Bennett(Folio). "Breaking news" : la Reine d'Angleterre envoie valser ses obligations protocolaires, elle est addict à... la lecture. C'est le point de départ, impertinent, de ce roman à l'humour très anglais, cultivé et délicat. Pour découvrir la monarchie britannique sous un autre jour... même si ce n'est que de la fiction.
L'immeuble Yacoubian, d'Alaa El Aswany (Babel). Non, Egypte ne rime pas uniquement avec pyramide et révolution. Bienvenue dans l'immeuble Yacoubian, en plein coeur du Caire, où cohabitent le propriétaire de magasins de prêt-à-porter féminin estampillé "conforme à l'islam", un tailleur pauvre, un journaliste homosexuel, etc. Le tout sous la plume d'Alaa al-Aswani.
Les chroniques de San Francisco, d'Armistead Maupin (Editions de l'Olivier). Avec Mary Ann en automne, publié au printemps, la série d'Armistead Maupin en est à son huitième tome. On peut commencer par là pour découvrir cette fresque à part qui décrit le San Francisco gay, libre et décomplexé mais au combien sensible, des années Sida. Ou repartir au début de la saga pour mieux s'imprégner des personnages.