Condamné pour contrefaçon, le chanteur se dit "énormément touché" et a décidé de faire appel.
Lundi, l’auteur-compositeur-interprète Calogero a été condamné par le tribunal de grande instance de Paris pour contrefaçon de droit d’auteur, dans sa chanson Un jour parfait. A travers son avocat Simon Tahar, interrogé mardi par Europe1.fr, il conteste "une décision injuste et inadaptée à cette situation".
Ecoutez Me Simon Tahar :
Selon lui, "cette affaire n’est pas une affaire de plagiat ordinaire, c’est une affaire singulière, car la chanson créée par les plaignants n’a jamais été enregistrée, ni représentée dans aucun concert". L’avocat confirme que Calogero ne connaît par personnellement les deux plaignants, Serge Didier et Arnaud Pierrat, ce qui signifie que "la rencontre entre ces deux arrangements musicaux n’est que fortuite, il ne s’agit donc pas d’un plagiat".
De plus, l’avocat rappelle bien que la plainte ne porte que "sur un arrangement de guitare, pas sur une mélodie, un couplet ou des paroles".
"Enormément touché"
"Calogero s’est construit durant des années une réputation de grand compositeur et de grand mélodiste, et on le traite aujourd’hui de contrefacteur. C’est insupportable d’être accusé d’une telle chose", a-t-il indiqué. "Il est énormément touché et compte sur ce recours pour être lavé de ces accusations", précise l’avocat.
Les deux plaignants, qui avaient déposé leur œuvre Le Feu de Willial à la Sacem, ont obtenu 40.000 euros en réparation de l'atteinte portée à leurs droits patrimoniaux d'auteur et 5.000 euros en réparation de l'atteinte portée à leurs droits moraux d'auteurs par le TGI de Paris.
La plainte concernait Un jour parfait, un des titres de l’album 3, vendu à 1,4 million d’exemplaires. Ce succès avait valu à Calogero une Victoire de la Musique du "meilleur artiste masculin" en 2004. Calogero avait composé cette chanson avec son frère Gioacchino Maurici.