A l’occasion du 20e anniversaire de la mort du chanteur, Europe1.fr revient sur ces titres qui ont marqué la carrière de Serge Gainsbourg.
Le poinçonneur des Lilas : la sortie de l’ombre
Gainsbourg se voyait peintre, mais abandonne ses toiles vers l’âge de 30 ans. Poussé par Francis Claude, directeur artistique du Milord l’Arsouille, il fait ses premiers pas dans ce cabaret du 1er arrondissement de Paris en 1957. Un an plus tard, en 1958, il sort son premier album Du chant à la une sur lequel se trouve Le poinçonneur des Lilas : son premier succès.
La javanaise, plus forte que les yéyés
Les années yéyé ne sont pas faites pour Serge Gainsbourg. Le public le rejette, la presse le raille. Mais après un bref passage à vide, il connait un deuxième succès avec la célèbre Javanaise en 1963. Une chanson écrite, à l’origine, pour Juliette Greco.
Les sucettes : le Gainsbourg provocateur
Puis c’est grâce au succès de la chanson Poupée de cire poupée de son que Gainsbourg parvient à toucher le public jeune. Un titre qu’il a écrit pour France Gall et qui permet à la chanteuse de remporter l’Eurovision en 1965. Gainsbourg se fait un nom, mais aussi une réputation, celle d’un agitateur, notamment avec la chanson Les sucettes. La chanson fait un tabac, mais aussi scandale. Gainsbourg assume. Les chansons provocatrices deviennent sa marque de fabrique.
Deux ans plus tard, il rencontre Brigitte Bardot et écrit pour elle. Il lui dédie la chanson Initials B.B, puis interprète avec elle le duo Bonnie and Clyde en 1968. Suit la rencontre avec Jane Birkin et la mythique 69 : année érotique.
Ballade de Melody Nelson : la décennie Gainsbourg
Les années 1970 sont LES années Gainsbourg. Il sort quatre albums, dont le plus connu est l’Histoire de Melody Nelson, en 1971. Il construit l’album autour d'un récit et d'une femme qui n’est autre que sa muse, Jane Birkin. Gainsbourg ne chante plus, il narre une histoire d’amour… tragique.
En mai 1973, Serge Gainsbourg est victime d'une crise cardiaque. Gainsbarre n’est plus très loin.
Aux armes et cætera : le tournant reggae
A la fin des années 70, Gainsbourg part en Jamaïque, à Kingston, pour enregistrer un nouvel album. La Marseillaise, version reggae, devient disque de platine, mais choque.
La Marseillaise version reggae :
Un groupe d’anciens militaires, des parachutistes, débarquent dans une salle de concert de Strasbourg où Gainsbourg doit se produire. Le chanteur clame alors : "je suis un insoumis !" et entonne La Marseillaise, obligeant les militaires à se mettre au garde à vous.
Ecce homo et les années Gainsbarre
Alcoolisé, cigarettes vissées aux lèvres, Gainsbourg disparaît derrière Gainsbarre. Il part à Nassau, aux Bahamas pour enregistrer un nouvel album reggae. Un album sur lequel se trouve le titre « Ecce homo ».
"Et ouais c'est moi Gainsbarre, on me trouve au hasard, des night-clubs et des bars", chante Gainsbourg, ici en 1981:
Une autre version de la chanson est enregistrée à Nassau, mais elle ne sortira qu’en 2003, douze ans après la mort du chanteur. Elle raconte la mort de Serge Gainsbourg.
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