La séquence mutique. Les Daft Punk ont tout raflé, ou presque, dimanche soir, à Los Angeles, lors de la 56e cérémonie des Grammy Awards. Le duo français s’est offert cinq récompenses, dont celles de "meilleur album" et de "meilleur enregistrement de l'année", pour leur opus Random Access Memories. Et si la salle n’avait d’yeux que pour leurs casques blancs brillants, les deux artistes n’ont pourtant pas ouvert la bouche, fidèles à leur réputation. C’est donc le producteur et chanteur américain Pharrell Williams qui s’est exprimé pour eux : "Je parie que la France est très fière de ces gars maintenant", a-t-il lancé, semblant tout de même quelque peu mal à l’aise devant le silence assourdissant des deux "robots", comme il s’est amusé à les qualifier. C’est Pharrell Williams encore, accompagné sur scène par Nile Rodgers et Stevie Wonder, qui a fait vibrer la salle. Les trois artistes ont offert leur version de Get Lucky, l’un des tubes de l’album Random Access Memories :
La séquence émotion. Le duo Macklemore & Ryan Lewis est l’autre grand vainqueur de cette 56e cérémonie : le deux rappeurs américains ont été sacrés "Révélation de l’année" et ont remporté quatre trophées sur leurs sept nominations. Leur arrivée sur scène a donné lieu à l’un des moments les plus forts de la soirée. Pendant qu'ils interprétaient sur scène Same Love, un titre qui prône la reconnaissance des couples homosexuels, la chanteuse et actrice Queen Latifah a marié une trentaine de couples en direct dans la salle. Echange d’alliances et larmes, c’était la séquence émotion de la cérémonie et c’est aussi l’instant précis qu’a choisi la chanteuse Madonna pour apparaitre sur la scène. Elle a interprété Open Your Heart, entièrement vêtue de blanc. Mémorable.
La séquence sexy et démesure. C’est la marque de fabrique de Beyonce, qui ne fait jamais les choses à moitié. Très sexy, en collant et talons, la chanteuse est apparue sur scène avec son mari, le rappeur Jay Z, qui détenait le record des nominations, soit neuf au total. Il s’est finalement contenté de deux Grammys dimanche, dont l’un pour sa collaboration-rap avec l’acteur et chanteur Justin Timberlake sur le morceau Holy Grail. Sur scène, Beyonce a donc entonné le morceau Drunk in love, issu de son album sorti par surprise à la mi-décembre. Jay Z l’a retrouvée sur scène pour l’accompagner :
La séquence retrouvailles. C’est Julia Roberts qui a annoncé la bonne nouvelle : les deux ex-Beatles, Paul McCartney et Ringo Starr, se sont réunis sur la scène. C’est le cadeau offert par les deux musiciens devant une foule en délire, et sous les yeux de Yoko Ono, la veuve de John Lennon, qui s’est mise à danser, aux côtés de nombre de spectateurs. Paul McCartney, au piano, a interprété "Queenie Eye", sa chanson du nom d'un jeu auquel il s'adonnait petit garçon, accompagné par le batteur des Beatles, Ringo Starr. Les deux ex-Beatles fêtaient les 50 ans de leur première apparition à la télévision américaine.
GRAMMY AWARDS : carton plein pour Daft Punk
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