L'info. Nouvelle polémique en vue pour le maire Front national de Villers-Cotterêts, Franck Briffaut ? Ce dernier a démenti mercredi avoir déprogrammé de "manière arbitraire" le groupe de rock français JAGAS pour la fête de la musique. Ce dont l'accusent le manager et un producteur de spectacles.
"Signal inquiétant ". "Ces jeunes musiciens avaient été retenus par le service culturel précédemment en place (...). Cette attitude de la déprogrammation du groupe JAGAS, de non respect des engagements pris auprès des artistes et de leurs partenaires, lance un signal inquiétant quant à la liberté d'expression et la diversité culturelle dans cette ville", ont indiqué dans un communiqué Fabrice Coalava, producteur de spectacles, et Adrien Bergerat, manager du groupe.
La mairie de justifie. "Ce n'est pas du tout de manière arbitraire", a s'est défendu M. Briffaut. "On ne voulait pas avoir que ce groupe, avec les messages qui sont les siens. On voulait un peu diversifier. C'est un milieu où ils ont tendance à dire "C'est comme ça et pas autrement", et bien avec moi, c'est autrement", a-t-il poursuivi.
"Pas à l'image de Villers-Cotterêts"."On nous a dit (à la mairie) que le groupe ne correspondait pas à l'image de Villers-Cotterêts", assure de son côté Fabrice Coalava. Ce dernier a ajouté avoir reçu, après avoir insisté, un courrier signé par le maire dans lequel il est écrit que le groupe n'était pas retenu, sans aucune explication.
Groupe engagé. Sur le site internet du groupe, le nouvel album cinq titres du groupe est décrit comme suit: "Plus que jamais dans l'ère du temps, JAGAS évoque le chômage et la précarité ("On n'voulait pas grand chose"), l'espoir des jours meilleurs ("Ça ne sauvera pas le monde", "Le chant des possibles") et l'affirmation d'un mode de vie ("Militant")".
Les antécédents. La municipalité de Villers-Cotterêts avait décidé fin avril de ne pas organiser de commémoration de l'abolition de l'esclavage le 10 mai, comme cela se faisait depuis 2007, M. Franck Briffaut dénonçant une "auto culpabilisation permanente". Une décision qui lui avait valu de nombreux recadrages, de François Hollande à Marine Le Pen.
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