Depuis l’annonce mi-novembre d’un piratage d’envergure visant Sony Pictures, filiale cinéma du géant nippon, les révélations se multiplient. Cette fois, le site américain Daily Beast a annoncé le 12 décembre que l’actrice Jennifer Lawrence avait été moins payée que ses homologues masculins Bradley Cooper ou encore Christian Bale.
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2% des bénéfices de moins que les hommes. Dans un e-mail repéré par le portail américain, deux producteurs du films évoquent les salaires des acteurs principaux d’American Bluff, sorti en salle le 5 février dernier. À l’origine, Christian Bale, Bradley Cooper, Jeremy Renner et David O. Russel auraient dû percevoir 9% des bénéfices du long métrage, Amy Adams 7% et Jennifer Lawrence 5%. Après d’âpres négociations, la star d’Hunger Games a finalement touché 7%.
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Sony n’y voit rien à redire. Pour se défendre, le studio de cinéma argue avoir déjà augmenté la part de l’actrice : “Nous l’avons déjà monté de deux points supplémentaires”, affirmait un des producteurs. Que les acteurs masculins soient mieux payés que les femmes, une pratique logique ? “Il y a du vrai là-dedans”, avait-il répondu.
Des écarts de salaires aussi chez...Sony. Autre conséquence du piratage massif du studio Sony, les salaires des hauts dirigeants de Sony Pictures ont fuité. Et des inégalités ont également été mises en lumières : sur les 17 employés rémunérés plus d’un million de dollars (environ 750.000 euros), un seul est une femme. Quant aux deux coprésidents de Columbia Pictures, un des studios de Sony Pictures, ils ne sont pas non plus sur un même pied d’égalité : Michael De Luca touche 2 millions d’euros, tandis qu’Hannah Minghella est rémunérée 1,2 million d’euros.