Johnny Hallyday : "ma vie a été un tunnel de souffrances"

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CONFESSIONS - Depuis Los Angeles, le célèbre rockeur revient sur ses débuts et son "combat" permanent dans le rock, dans une longue interview pour Télérama.

Johnny Hallyday ou Jean-Philippe Smet ? Les deux, répond le célèbre rockeur dans une longue interview parue mercredi dans Télérama. "Etre Johnny Hallyday, c'est un métier (...) Mais quand je ne travaille pas, je suis Jean-Philippe Smet. J'ai appris à dissocier les deux, même si j'ai mis longtemps", explique l'artiste de 71 ans à l'hebdomadaire alors que s'annonce un mois de novembre chargé pour lui, avec six soirées de "Vieilles Canailles" à Bercy avec Eddy Mitchell et Jacques Dutronc début novembre, puis la sortie de son 49e album studo, "Rester vivant", le 17.

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"Le rock, c'est de l'inconscience". Ce "métier", "je le fais sérieusement, en essayant de mon mieux de faire plaisir aux gens", explique encore Johnny depuis Los Angeles, où il a répondu aux questions de l'hebdo. "Le rock, c'est de l'inconscience, de la défiance. Et même arrivé, installé comme je le suis aujourd'hui, c'est toujours un combat", ajoute l'interprète de "Que je t'aime".

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© Capture Télérama.fr

"Ma vie a été un tunnel de souffrances". Le chanteur revient par ailleurs sur sa jeunesse et sa famille. "Ma vie a été un tunnel de souffrances, où je ne me sentais pas toujours en accord avec moi-même, vivant au jour le jour, tenaillé par la peur du lendemain". Johnny Hallyday parle également de son père, dont il n'a "connu que les pires aspects". "A son enterrement, j’étais seul. Pas une femme qui l’aurait aimé, pas un ami. Juste moi, son fils, qui ne l’avais pas connu. J’étais confronté à la solitude absolue : celle non pas de vivre seul, mais de mourir seul", explique Johnny. "Je ne souhaite à personne de finir ainsi".

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Après son coma en 2009, il a "fait le ménage". Et c'est aujourd'hui un homme apaisé qui se confie. "Longtemps, surtout chez Universal, j'ai été poussé à faire des disques dont la seule finalité était le potentiel commercial. Ça m'a moralement anéanti", ajoute-t-il. "Je ne veux pas être catalogué chanteur de variétés. C'est tout ce que je ne suis pas. A mon âge, j'ai décidé de revenir à ce que j'aime depuis toujours: le rock. Fini les compromis", ajoute-t-il, estimant que les "trois semaines dans le coma" vécues en 2009 lui ont permis de clarifier les choses: "A mon réveil, quelque chose a basculé. Et j'ai fait le ménage dans mon entourage".