La très jolie créature Angélique a surgi de l’imagination d’une femme, aujourd’hui âgée de 91 ans : Anne Golon. Alors qu’un film d’Ariel Zeitoun, adapté du livre, sort mercredi sur les écrans, la romancière avoue préférer ce remake à l’ancienne version d’Angélique, très fleur-bleue, de Bernard Broderie. Un film qui remonte à 50 ans.
Angélique avait jusque là pour beaucoup le visage de Michèle Mercier, sex-symbol des années 1960. La jeune femme incarnait alors l’héroïne belle et rebelle à l’écran, aux côtés de Robert Hossein et de Jean Rochefort, dans un long métrage réalisé en 1964. Pour cette première adaptation destinée au cinéma, Anne Golon ne mâche pas ses mots : "Je dirais presque que je ne l’aimais pas du tout," confie-t-elle. "Les personnages n’ont pas compris le rôle qu’ils avaient à jouer. Ils ne comprenaient pas du tout qu’il était intéressant d’avoir une héroïne-femme."
"Ils ont fait un film où je ne reconnais pas mes personnages" conclut-elle :
A l’affiche du remake 2013 d’Ariel Zeitoun : Gérard Lanvin reprend le rôle de Joffrey de Peyrac, face à la belle Nora Arnezeder. On découvre aussi Mathieu Kassovitz dans le rôle de Nicolas-Calembredaine. Une nouvelle adaptation qu’Anne Golon juge bien meilleure.
L’auteure d’Angélique a écoulé 150 millions de livres à travers le monde et l’ouvrage a été traduit dans pas moins de 30 langues. Il a aussi fait l’objet de multiples adaptations théâtrales en République Tchèque ou au Japon. Anne Golon exprime aujourd’hui le désir d’écrire une fin à Angélique, deux tomes exactement. "J’ai toujours tout écrit à la main et je dois continuer. " Il faudra d’abord attendre qu’elle soigne son bras, qui la fait souffrir.
Angélique, d'Ariel Zeitoun, avec Nora Arnezeder, Gérard Lanvin, Tomer Sisley. Sortie sur les écrans : le 18 décembre.