Déjà 36 millions de dollars, soit 26 millions d'euros. C'est ce qu'a récolté, en moins de 15 jours, L'interview qui tue!, la parodie de Sony Pictures sur un complot fictif de la CIA pour assassiner le leader nord-coréen. Le film, finalement sorti à Noël après un long feuilleton de piratage et de polémique, atteint ainsi le record de recettes en ligne pour un film du studio.
L'interview qui tue! a été loué ou acheté en plus de 4,3 millions de fois, générant plus de 31 millions de dollars de ventes en ligne", a indiqué Sony. Sorti parallèlement en salles aux Etats-Unis, le long-métrage a rapporté par cette voie 5 millions de dollars.
Menaces nord-coréennes. Le groupe de pirates "Guardians of Peace", ou "GOP", que les autorités américaines estiment téléguidé par la Corée du Nord, avait pénétré le réseau internet de Sony Pictures Entertainment le 24 novembre 2014, volant les données personnelles de 47.000 personnes, mettant illégalement en ligne cinq films du studio et diffusant des courriels embarrassants pour les dirigeants de Sony.
>>> A LIRE AUSSI - Washington sanctionne la Corée du Nord après le piratage de Sony
>>> A LIRE AUSSI - Piratage de Sony : la piste nord-coréenne s'éloigne
Sony avait d'abord cédé au chantage. Le chantage exercé à l'encontre des salles de cinéma par la suite avait conduit les plus grandes chaînes américaines, comme Regal ou AMC, à renoncer à diffuser le film. Même chose pour Sony qui avait, également sous la pression, annulé toute sortie, avant de faire volte-face et d'opter pour un lancement limité à environ 300 salles d'art et d'essai au lieu de 3.000 écrans prévus à l'origine.
>>> A LIRE AUSSI - Sony va diffuser The Interview pour Noël
Gros coup de pub. En réalité L'interview qui tue!, satire à l'humour parfois hasardeux selon les critiques, a bénéficié d'une incroyable publicité à la suite de "l'affaire Sony". Malgré les recettes, le film approche tout juste de l'équilibre financier. Il a en effet coûté environ 44 millions de dollars au studio.