Après Clint Eastwood, Nanni Moretti, David Cronenberg, Jim Jarmush et Agnès Varda, le cinéaste iranien Jafar Panahi, condamné et retenu dans son pays, a été distingué à Cannes par le "Carrosse d'or", prix de la Société des réalisateurs de films. En présence du ministre de la Culture Frédéric Mitterrand, et à l'occasion d'une table ronde sur le travail des cinéastes sous une dictature, son prix a été symboliquement remis jeudi soir à la cinéaste française Agnès Varda, précédente lauréate du "Carrosse d'or". Les réalisateurs Costa Gavras et Olivier Assayas (France), Reza Serkani (Iran) et Oussama Mohammed (Syrie) étaient présents.
Sous le coup d'une peine d'emprisonnement de six ans et de 20 ans d'interdiction de tourner, Jafar Panahi, assigné à résidence en Iran, sera malgré tout à Cannes grâce à son dernier long métrage, "In Film Nist" ("Ceci n'est pas un film"), réalisé dans des "conditions semi-clandestines" et présenté le 20 mai en "Séance spéciale" de la sélection officielle.