La Belle et la Bête revisité par Christophe Gans

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CINÉMA - Le film avec Vincent Cassel et Léa Seydoux ranime, au cinéma, les principaux personnages du célèbre conte.

La Belle et la bête. A l’évocation de ce titre, on se souvient du film de Jean Cocteau, avec Jean Marais, sorti en 1946. On voit aussi le dessin animé, grand classique des studios Disney, qui a déjà 23 ans. Le film de Christophe Gans, sur les écrans le 12 février, revient lui aux origines de l’œuvre. Treize ans après Le Pacte des Loups, le réalisateur s’est inspiré du livre de Gabrielle-Suzanne de Villeneuve, publié en 1740, pour redonner vie à La Belle et la Bête dans une 9e adaptation au cinéma. Pour le décor de ce film féérique, le réalisateur a mêlé éléments réels et trucages numériques.

>>> Le regard perçant de Vincent Cassel derrière son masque de poils, Léa Seydoux en Belle de caractère, suivie de près par de petites bêtes étranges aux déplacements de souris, Europe 1.fr vous entraîne derrière la caméra, aux côtés des principaux personnages du film :

La Bête. La voix rauque et l’œil bleu, c’est Vincent Cassel qui endosse le rôle de la Bête. Si l’acteur a d’abord cherché du côté de la démarche du lion pour trouver celle de son personnage, il a vite abandonné et opté pour une voix plus grave qu’à la normale : "L’idée, c’est qu’on est dans un château magique", explique-t-il. "Donc quand je parle, tout le monde m’entend comme si j’étais tout près." La Bête s’exprime donc dans une sorte de chuchotement inquiétant. Ajoutons à cela une certaine lenteur dans l’élocution, pour le panache et l’aspect inquiétant, et le tour est joué. Vincent Cassel est aussi crédible en Bête violente et sauvage qu’en Prince déchu. La transformation de l’acteur en bête s’est surtout effectuée au niveau de la post-production. Si Vincent Cassel n’a pas eu besoin de subir quatre heures de maquillage chaque jour, le masque de la Bête, lui, a demandé un travail minutieux : les poils y ont été incrustés…à la main.

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Belle. Christophe Gans ne voulait pas calquer son film sur celui de Jean Cocteau, mais rester au plus près du conte original. Son film se concentre donc surtout sur le point de vue de l’héroïne, dont la belle âme et le courage vont offrir une seconde chance à la Bête. Léa Seydoux, qui se rêvait depuis longtemps en héroïne d’un conte, était selon le réalisateur l’actrice parfaite pour incarner Belle. "Elle a dans sa façon d’être quelque chose de contemporain, à la fois éternel et classique, naturel et sophistiqué ", a confié Christophe Gans. Léa Seydou se glisse donc dans le costume de Belle, le visage encadré par de lourdes boucles blondes. L’actrice a malgré tout eu du mal à garder son sérieux pendant le tournage, a-t-elle confié à Première, surtout devant le costume velu de la Bête. 

André Dussollier joue le père de Belle. C’est Gérard Depardieu qui devait incarner le personnage. Mais, après son désistement, Christophe Gans a finalement confié le rôle à André Dussollier. L’acteur de théâtre change cette fois complètement d’univers et s’essaie à la motion capture. Coiffé de cheveux blancs hirsutes, il s’est parfaitement accommodé au jeu sur fond vert, selon le réalisateur. Il a su par exemple avec un grand naturel, "suggérer la neige qui tombe sur son visage, alors que les flocons n’ont été ajoutés qu’en post-production." Plus difficile : jouer dans la salle à manger du château et faire semblant de sentir la présence des Tadums, ces petits animaux mi chiens mi chats … là encore ajoutés bien après le tournage.

Les Tadum. De petites bêtes aux yeux immenses et aux couinements amusants sont sans cesse sur les talons de Belle dans le château. Le spectateur, qui ne les aperçoit jamais facilement, les devine plus qu’autre chose. Si de nombreux décors, comme le hall d’entrée ou la chambre de Belle notamment, étaient réels, les acteurs ont dû jouer sans repère avec ces petits êtres.

Les deux sœurs de Belle. Ces deux-là font irrésistiblement penser à Javotte et Anastasie, les demi-sœurs méchantes de Cendrillon. Comme elles, les sœurs de Belle sont tout le contraire de l’héroïne. Aussi matérialistes que Belle est désintéressée, aussi égoïstes que leur jeune sœur est altruiste, aussi peu fines que Belle est courageuse. Et au-delà de ces âmes mal faites : elles sont loin d’avoir le charme et la beauté de Belle. Dans le costume à frou-frou de ces deux mégères : Audrey Lamy et Sara Giraudeau.

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Le méchant Perducas et la magicienne Astrid. Ils forment le couple de méchants dont les projets s’opposent aux héros. Assoiffé de pouvoir et d’argent, Perducas est prêt à tout pour arriver à ses fins. Ensorcelé par Astrid, il fait confiance aux cartes tant qu’elles vont dans son sens. C’est l’acteur espagnol Eduardo Noriega qui s’est glissé dans la peau du personnage, aux côtés de Myriam Charleins.

La Belle et la Bête, de Christophe Gans avec Vincent Cassel et Léa Seydoux. Sortie, le 12 février, avec Europe 1.

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