Les héros de La Planète des singes : l'affrontement, sur les écrans mercredi, ce sont les primates, évidemment. Retranchés dans la forêt, les singes ont évolué depuis le premier volet, La Planète des singes : les origines, sorti en 2011. A présent ils vivent en société, communiquent par signes et même, par le langage humain. Le réalisateur s'est servi de la "motion capture", c'est-à-dire la capture de mouvements d'un acteur réel pour les appliquer ensuite au modèle virtuel. Les acteurs du film de Matt Reeves ont donc dû apprendre à évoluer comme des chimpanzés. Mais comment s'y sont-ils pris ?
Coaching. Vous ne verrez pas une seule fois Judy Greer à l'écran. Et pourtant, elle joue un rôle crucial dans le film : c'est elle qui incarne Cornelia, une femelle qui va conquérir le cœur le chimpanzé César. L'acteur Toby Kebbell, lui, s'est glissé dans la peau de Koba, un autre singe. Tous deux ont dû apprendre à imiter les chimpanzés. Pendant plusieurs semaines, ils ont donc été coachés, ont regardé des documentaires et ont suivi un véritable entraînement.
Des béquilles pour la démarche. Et pour atteindre une démarche des plus réaliste, rien de tel que… des béquilles. Les comédiens devaient en tenir à bout de bras, pour simuler leur longueur et apprendre à se servir différemment de leurs membres. L'exercice a été périlleux, notamment pour marcher.
Des vocalises inspirées. Les acteurs ont aussi créé leurs vocalises en se basant sur les sons des singes et en extrapolant. Le son est évidemment aussi amplifié dans le film, pour faire apparaître les échanges plus impressionnants.
Retour à l'instinct. Mais pour mimer un singe, il faut aussi faire confiance à son instinct. C'est en tout cas ce que pensait l'actrice Judy Greer, qui cherchait à ne pas trop réfléchir à son jeu d'actrice pour se fondre dans la peau de son personnage de Cornelia. Certains gestes sont aussi tout simplement inspirés de la réalité : les singes utilisent par exemple un geste de pardon dans le film : l'un propose sa main à l'autre qui lui touche le bras, ou une partie du corps. Les primates utilisent effectivement un geste approchant en signe de réconciliation, explique un spécialiste interrogé par Première.
L'apport des images de synthèse. Même s'il faut souligner la performance des acteurs, les images de synthèse offrent un résultat époustouflant : grâce à la technique de la motion capture, la technologie permet de donner à Andy Serkis, le Golum du Seigneur des anneaux qui incarne le singe César, des mimiques, des mouvements du corps et des expressions faciales plus vraies que nature.