L'INFO. Gare à vous si votre orthographe n'est pas irréprochable : sur Twitter, le compte @Bescherelle, inspiré du célèbre manuel de grammaire, veille au grain et corrige les internautes, tout en les insultant, histoire de faire passer le message. Créé il y a deux semaines, ce compte a gagné plus de 11.000 followers. Et attiré l'attention de l'éditeur Hatier, qui publie le vrai Bescherelle.
"Bescherelle ta mère", rebaptisé "Je corrige bordel", prend un malin plaisir à épingler les fautes via son compte ou sur son site.
.@French_RitaBot Ça vient du faire "CROIVER", c'est ça, HEIN ? Putain de merde, ON DIT "CROIENT" !— Je corrige bordel (@Bescherelle) February 28, 2014
Messages d'anonymes ou articles de presse, rien ne lui échappe. @Bescherelle n'hésite pas non plus à corriger des personnalités politiques, comme Nadine Morano ou Christine Boutin.
Je t'en prie @nadine__morano, nous t'écoutons parler des "anales". pic.twitter.com/Bv62EM6F1c— Je corrige bordel (@Bescherelle) March 5, 2014
.@christineboutin Putain, Christine... Le conditionnel, J'AURAIS AVEC UN S ! Bordel, tu l'apprends une fois et c'est bon !— Je corrige bordel (@Bescherelle) March 4, 2014
D'après le site Street Press, L'auteur de ces tweet dit travailler dans la communication et n'est pas affilié aux Editions Hatier, qui éditent le Bescherelle. L'éditeur a vite repéré le compte, qui n'a d'abord pas vraiment apprécié le ton des messages. Une plainte a donc été déposée et la page Facebook de Bescherelle ta mère a été bloquée. Sur Twitter, @Bescherelle a changé de pseudonyme et s'est rabattu sur "Je corrige bordel".
Malheureusement, et ce pour des raisons juridiques, je ne vais pas pouvoir garder ce pseudo ni cette appellation si je veux continuer ceci.— Je corrige bordel (@Bescherelle) March 12, 2014
Jeudi, l'éditeur semble avoir changé d'avis : son service marketing a contacté @Bescherelle et cherche une façon de "rebondir sur ce compte". "On songe à travailler ensemble", explique la maison d'édition au Nouvel Observateur. A condition que le "justicier de l'orthographe" change un peu de ton et mette de côté la "vulgarité".