Cent ans après, l'histoire continue de faire parler. Le 21 août 1911, Vincenzo Peruggia, dérobait la Joconde au musée du Louvre grâce à un stratagème élaboré.
Vers 7 heures du matin, l'ouvrier italien, qui a participé à l'installation d'une vitre pour protéger un tableau déjà prisé des visiteurs, pénètre tranquillement dans le Louvre et se rend dans la salle où est exposée la Joconde.
"Il a décroché le tableau, son cadre et la boîte vitrée qui la protégeait puis il est parti se réfugier dans un petit escalier de service", relate l'écrivain Jérôme Coignard, auteur d'un livre sur le sujet et interrogé par Europe 1. Là, Vincenzo Peruggia démonte tout et "repart par la porte avec le tableau sous sa blouse de travail".
Introuvable pendant deux ans
Le tableau, peint entre 1503 et 1506 par Leonard de Vinci, ne sera découvert que deux ans plus tard lorsque Vincenzo Peruggia tentera de le revendre à un antiquaire de Florence. Il n'écopera que d'un an de prison pour cette action "patriotique" désormais entrée dans la légende.
"Mon grand-père a volé Mona-Lisa parce qu'il voulait faire quelque chose de retentissant contre le fait que Napoléon ait volé beaucoup d'œuvres d'art à l'Italie. Il a choisi Mona-Lisa parce que la toile était de petite taille et facile à transporter", explique Silvio Peruggia, son petit-fils, sur I-Télé.
Le maire est fier de lui
Le larcin n'a pas noirci la réputation de Vincenzo Peruggia de l'autre côté des Alpes. A Dumenza, dans sa ville de naissance, les touristes continuent d'affluer grâce à cette notoriété. Cet été, ils ont pu assister à une pièce de théâtre jouée en son honneur lors d'un festival d'été.
Peruggia compte également comme défenseur le maire de la commune. Ce dernier a voulu honorer le voleur en nommant une rue à son nom mais la préfecture ne l'y a pas autorisé. Dans cette ville de Lombardie, on ne dit pas que Mona-Lisa a été volée par Peruggia, mais seulement "retirée".