Les autorités iraniennes ont levé l'interdiction de voyager visant le réalisateur Mohammad Rasoulof, dont un film a été projeté la semaine dernière au Festival de Cannes, a annoncé mardi son avocat. Le cinéaste, qui a soutenu la candidature de l'opposant Mirhossein Moussavi à la présidentielle de juin 2009, avait été arrêté en mars 2010 au même moment que son confrère Jafar Panahi.
Inculpés "d'actes et de propagande hostiles" à la République islamique, tous les deux ont été condamnés en décembre à six ans de prison, peine assortie d'une interdiction de tourner et de quitter l'Iran pendant 20 ans. "L'interdiction de voyager de mon client a été levée (...), mais, comme son film a déjà été projeté au Festival de Cannes, on ignore s'il s'y rendra", a déclaré l'avocat Iman Mirzazadeh, selon l'agence de presse Isna.
Sélectionné dans la catégorie Un Certain Regard, Bé Omid é Didar (Au revoir), de Mohammad Rasoulof, a été présenté le 13 mai. Il raconte l'histoire d'une jeune avocate de Téhéran en quête d'un visa pour quitter le pays. Le film de Jafar Panahi et Mojtaba Mirtahmasb, In Film Nist (Ceci n'est pas un film), sera projeté en séance spéciale le 20 mai. Il décrit la vie quotidienne du réalisateur dans l'attente du verdict de la cour d'appel