Le Japon est le deuxième marché mondial de l’industrie musicale juste derrière les Etats-Unis. Pourtant, l'archipel préfère les CD, les DVD et les vinyles à la musique en ligne. Alors que les ventes en téléchargement ou en streaming sont en progression partout dans le monde, les ventes de musique en ligne ont chuté de plus de 16% au Japon, selon le rapport de la Fédération internationale de l’industrie phonographique (IFPI). Là-bas, la vente en formats physiques (CD, vinyles et DVD) représente près de 80% des revenus du marché de la musique, contre 61% en France, et 50% en Grande-Bretagne. Ce phénomène s'explique par une longue habitude culturelle, selon Le Monde, mais aussi par le retard du pays sur le plan du numérique.
Des habitudes culturelles fortes. Au Japon, quand il est fan, le consommateur est capable d’acheter jusqu’à dix ou vingt fois le même CD, pour les bonus. Les maisons de disque et les producteurs ont en effet surfé sur la vague des boys bands, ou des girls bands japonais, qui réalisent les meilleures ventes de musique sur l’île. Leur astuce : ajouter dans chaque disque un bonus, un poster en édition limitée ou une invitation privée. De plus les Japonais, en grands amateurs de karaoké, apprécient le fascicule qui accompagne le CD, pour les paroles des chansons.
Le groupe de Jpop AKB48 est adulé au Japon :
Le Japon, à la traine sur le streaming. Deezer, Google ou Spotify se heurtent aux maisons de disque au Japon, à tel point que ces géants du streaming ne sont pas présents dans le pays. La vente sur support physique rapporte davantage à l’industrie locale du disque. "L’industrie japonaise est en phase de transition, avec des modèles de ventes numériques encore à leur tout début par rapport aux marchés les plus en pointe", rapporte l’IFPI. Les amateurs de musique japonais sont donc obligés de passer par des formats physiques.
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