Si Quentin Tarentino savait ça, il adorerait certainement l’idée. Un festival dédié à des films ou des courts-métrages réalisés avec de petits moyens et qui ont été pour la plupart écartés par la critique. Le réalisateur, fan de série B, fait souvent référence à ces films tout petit budget, dans lesquels il voit une inépuisable source d’inspiration. L'Effroyable secret du Dr Hichcock, L'Incroyable alligator ou encore Panic sur Florida Beach… voilà quelques exemples des films très attendus de la sixième édition du Festival des "maudits films" qui s'ouvre mardi soir à Grenoble. En tout, trente œuvres sont au programme de ce festival qui prend de l’ampleur. Parmi elles : un seul film sera désigné lauréat 2014 par le jury. Car depuis cette année, le festival des "maudits films " organise une compétition officielle. En lice : cinq longs-métrages sortis en salle il y a moins d'un an. Europe1 vous les présente.
Les films en compétition.
L'Etrange couleur des larmes de ton corps, d'Hélène Cattet et Bruno Forzani. Ce thriller fantastique et inquiétant raconte l’histoire d'un homme qui enquête sur la disparition mystérieuse de sa femme. Au fur et à mesure de ses recherches, son appartement devient un gouffre d'où toute sortie paraît exclue.
Across the River, de Lorenzo Bianchini. Ce film d'épouvante, presque muet, créé une ambiance à la Projet Blair Witch. Il raconte comment un biologiste, qui étudie le comportement des animaux dans les bois, de nuit, à l’aide de caméras infrarouges, va s'approcher peu à peu d’un mystérieux village d’où lui parviennent des cris humains.
L’acte de tuer, de Joshua Oppenheimer. L’écrivain et réalisateur s'intéresse dans ce documentaire à la personnalité d'un tortionnaire qui a pris part au génocide indonésien de 1965. Anwar accepte de raconter ses exactions, et même de les mimer devant la caméra. Ce film témoignage sur l’inhumanité, très cru, est interdit au moins de 12 ans.
The FP, de Brandon et Jason Trost. Dans cette comédie décalée qui se déroule au cœur d'un monde futuriste, les héros, désignés par des matricules, doivent accomplir leur destin et font de la "Dance-Dance Revolution."
Chop, de Trent Haaga. Tombé en panne, le héros est secouru par un étranger à l'air sympathique. Il se révèle être un fou dangereux. Mi film d'épouvante, mi comédie farfelue, le film a eu très peu d'écho au moment de sa sortie en salle.
Le Festival des "maudits films" a été baptisé ainsi en guise de clin d’œil au Festival du film maudit de Biarritz de 1949, consacré aux films d’auteurs. Le Festival des "maudits films" de Grenoble, lui, se tiendra dès mardi soir, jusqu'à samedi.
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