C'est la rencontre entre Samba Cissé, un immigré placé en centre de rétention, et Alice, une jeune femme engagée, membre d’une association qui vient en aide aux sans papiers, jouée par Charlotte Gainsbourg. Samba, le nouveau film d'Eric Toledano et Olivier Nakache sera sur les écrans le 15 octobre prochain. Les deux réalisateurs d'Intouchables, qui ont gardé leur acteur fétiche, Omar Sy, pour le rôle titre, auraient-ils la pression après l'incroyable triomphe d'Intouchables qui a séduit près de 20 millions de spectateurs dans l'Hexagone ? "Non, affirme Olivier Nakache au micro d'Europe 1, parce que "de toute façon, Intouchables, c'est quelque chose qui est au dessus de nous pour toute notre vie, comme un phare qui nous éclaire". Avec Samba, le duo de réalisateurs signe un film un peu plus "dense" qu'Intouchables, à la fois "léger" et "réaliste".
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Le thème du travail au cœur du film. Eric Toledano et Olivier Nakache ont les même sujets de préoccupation : "le vivre ensemble, comment des personnes qui n'ont rien à voir se mettent à s'adorer…", raconte Olivier Nakache au micro d'Europe 1. Les deux réalisateurs revendiquent des films fermement ancrés dans l'époque. "On fait des films contemporains. Tellement proches c'était la famille, Intouchables c'était la différence de classes, et Samba, c'est le travail", résume Olivier Nakache. Pour les réalisateurs, la façon d'aborder ce thème s'est ensuite imposé de lui-même : deux personnages se rencontrent : "L'un, Samba, qui travaille, qui lutte pour vivre, pour exister, pour se créer un nom, se créer une place, et une autre, Alice, qui a déjà une place, qui grimpe, et qui crame, qui brûle littéralement, et qui va aller se recharger en allant voir à l'autre bout de la chaîne. Ce sont des problématiques de maintenant."
"On s'est intéressés aux gens". Devant le chaos social, Olivier Nakache n'a pas de recette. "On ne sait pas quelles sont les solutions. On change de gouvernement, on passe de droite à gauche, on nous parle toujours de chômage, le thème de l'immigration ressort avant chaque élection… On a l'impression qu'on est tout le temps ballotés, on veut remonter la courbe, on parle de pourcentage. Nous on a choisi de s'intéresser aux gens qui font partie de ces pourcentages. Notre film n'est pas un tract mais simplement un témoignage, une photographie."
Les réalisateurs ont rencontré des gens en souffrance. Le travail est un thème qui passionne le duo de réalisateurs depuis longtemps, et notamment, ses effets pervers. Ils voulaient cette fois s'intéresser à ceux qui en souffrent, ceux qui travaillent trop. "Le burn out est une nouvelle notion qui est entrée dans notre langag"e, souligne Olivier Nakache. "On n'a rien inventé. Il y a des cliniques qui ne s'occupent que de ces gens en souffrance. Ils écoutent de la musique, ils peignent à la gouache, ils caressent des chevaux… Simplement en se renseignant, en rencontrant des gens qui ont subi ça, on s'est dit : à la fois il y a de la comédie pour nous, et à la fois il y a quelque chose de vrai dont on veut parler."