Mononoke, Totoro, Kiki, Porto Rosso, Chihiro, etc. : ces films qui ont donné au cinéma d’animation japonais ses lettres de noblesse ont tous un point commun, le studio Ghibli. Monstre sacré de l’animation japonaise, dirigée par le génial Hayao Miyazaki, le studio prendrait une pause afin de réfléchir à son orientation future et pourrait bien arrêter la réalisation des films long métrage, a laissé sous-entendre le co-fondateur de Ghibli, Toshio Suzuki, à la télévision japonaise. En cause : des coûts de production élevés.
Entre rumeur et réalité. Le bruit de la fin de l’aventure Ghibli courrait depuis des mois. En 2013, Hayao Miyazaki avait annoncé sa retraite. En août 2014, c’est au tour du co-fondateur du studio d’inquiéter les amoureux de ce cinéma. Entre erreurs de traductions et rumeur, Toshio Suzuki a effectivement mis en avant "une pause" dans la réalisation de long-métrages et une possible réorganisation du studio, sans toutefois fermer totalement la porte à de futures productions. En effet, le studio a réalisé, depuis plus de 30 ans, des dizaines de monstres sacrés du cinéma japonais, aux coûts de production très élevés.
Du cinéma made in Japan. Les studios ont connu le succès grâce à des chefs d’œuvres comme Le vent se lève (plus gros succès au Japon en 2013) ou le Voyage de Chihiro (qui est le plus grand succès de l’histoire du cinéma au Japon) signés Hayao Miyazaki ou le Tombeau des lucioles de Isao Takahata. Depuis 1985, les films sont réalisés intégralement au Japon, et le moindre échec en salle coûte très cher. Le Conte de la princesse Kaguya d'Isao Takahata fait partie de ces films boudés en salle, qui plonge dans le rouge la partie production de long-métrages du studio.
Studio Ghibli ne disparaît pas. Omoide No Marnie, de Hiromasa Yonebayashi, sorti le 19 juillet auJapon est donc le dernier long métrage d’animation signé Ghibli. Toutefois, le gentil Totoro, dont la silhouette enveloppée et rassurante est devenu le logo du studio ne va pas disparaître des écrans. Ghibli est également connu au Japon pour ses publicités et ses clips. La section Momonoma composée d'artistes freelances continuera à faire vivre le bijou de l’animation japonaise.