Son nom ne vous dit peut être rien, et pourtant, il a déjà douze films en six ans à son actif : on l'a vu dans Astérix et Obélix : au service de sa majesté, Camille redouble ou encore Low Cost. Il était aussi le héros ultrasensible de Jacky au Royaume des filles. Vous ne voyez toujours pas ? L'adolescent boutonneux et aux cheveux gras dans Les beaux gosses, acteur fétiche de Riad Sattouf, c'est encore lui. Cette fois, l'acteur sort du registre purement comique : Vincent Lacoste promène sa moue boudeuse à travers les couloirs d'un hôpital, où il va faire ses premières armes aux côtés de Reda Kateb (Un prophète, Gare du nord) et de Jacques Gamblin. Actuellement en salles, Hippocrate, de Thomas Lilti, vient de remporter le prix du meilleur film au festival d'Angoulême.
Vincent Lacoste, jeune interne dépassé. Le titre du film, Hippocrate, évoque évidemment le nom du médecin grec du Ve siècle av. J.C à qui chaque médecin doit prêter serment. Le film de Thomas Lilti raconte le côté obscur du monde hospitalier à travers les tribulations d'un jeune interne confronté à la pratique, et incarné par Vincent Lacoste. Des médecins qui doutent, qui s'interrogent sur leur métier, les erreurs médicales, le poids de la responsabilité : le futur médecin va tout traverser. Il va aussi faire la rencontre d'un médecin algérien, redevenu interne pour pouvoir exercer en France, incarné par Reda Kateb. "Ils vont se trouver", explique l'acteur au micro d'Europe 1.
Vincent Lacoste, acteur pas si nonchalant. A l'écran, Vincent Lacoste a un côté nonchalant qui lui colle à la peau. "Effectivement c'est ma nature d'être un peu nonchalant. Les gens croient que je fume des joints ou je ne sais quoi. Réellement je n'en fume pas !", se défend-il. "Ça me met des énormes crises d'angoisse et je vois au ralenti. Mais en fait je ne suis absolument pas détendu, je ne suis jamais détendu", confie-t-il. Cette fois, la blouse de médecin l'a un peu aidé à se glisser dans son rôle, raconte-t-il à Europe 1, " parce que ça change le regard des gens". Avec Reda Kateb, ils ont passé une journée à l'hôpital de Garches où ils ont suivi le quotidien de deux internes. Et puis le réalisateur, Thomas Lilti, est lui-même un ancien médecin. Il a donc pu conseiller ses acteurs, notamment lorsque Vincent Lacoste doit réaliser… Une ponction lombaire.
Grand écart. "Je ne recherche pas de grands rôles pour qu'on se dise : il a vraiment changé, c'est une vraie performance", assure Vincent Lacoste. Cette année, le Beau gosse fera encore le grand écart au cinéma. Il campera le rôle de l'un des membres du groupe Daft Punk dans un film consacré à la "French Touch", avant de jouer dans l'adaptation de Journal d'une femme de chambre, un roman classique, signé Octave Mirbeau et paru il y a plus d'un siècle.