La route fut longue avant la reconnaissance. C’est ce long chemin que nous raconte Valérie Marie dans ce seul en scène au théâtre Tristan Bernard, en partenariat avec Europe 1, après avoir été repérée sur les réseaux sociaux grâce à sa reprise au piano d'Hallelujah de Leonard Cohen dans un aéroport. Chemise blanche et pantalon noir, le costume semble annoncer un concert de piano.
C’est presque ça : mains sur le clavier, la pianiste revient sur des événements marquants de sa vie. Sa rencontre avec l’instrument, son enfance dans une famille très modeste, son premier piano, le cadeau le plus précieux sous le sapin et le choix de la raison : abandonner l’instrument pour des études de commerce.
Mais la passion revient lui chatouiller les doigts à la quarantaine. Elle décide de se relancer dans le piano, d’être compositrice de musiques de films, de rencontrer des maisons de disques… en vain.
Un buzz à la Despacito
Tout va basculer à l’aéroport de Toulouse. L’avion de Valérie Marie a du retard, elle décide donc de jouer Hallelujah de Leonard Cohen sur le piano en libre-service de l’aéroport. Un inconnu s’invite et chante. La scène filmée est diffusée sur les réseaux sociaux et sera visionnée 13 millions de fois. Et la vie de Valérie Marie en sera chamboulée.
Vivre de sa passion, un rêve déjà réalisé. Prochaine étape pour la pianiste-comédienne : acheter un piano à queue et rencontrer Jean-Jacques Goldman, son idole.
Une vie au bout des doigts est au théâtre Tristan Bernard jusqu’au 17 décembre 2022.