"La vengeance est un plat qui se mange froid". Ce vieil adage a spectaculairement inspiré l'ouverture du premier épisode de la septième saison de la saga fantastico-médiévale Game of Thrones... avant même le générique d'ouverture. L'attente de plus d'un an des dizaines de millions de fans de l'une des séries télévisées les plus populaires de l'histoire de la télévision a pris fin dimanche soir aux États-Unis et parfois en pleine nuit pour les plus endurcis des aficionados en Europe (en France la série est diffusée sur OCS le lundi, tôt dans la nuit puis en prime-time).
Critiques enthousiastes. Cela en valait la peine si l'on en croit la réaction de milliers de spectateurs dès les premières minutes de l'épisode, intitulé "Dragonstone". L'intérêt a été tellement intense qu'il a fait crasher le site de HBO, qui produit et diffuse la série, en raison du pic de visiteurs pendant la première moitié de l'épisode. Les critiques semblent aussi au diapason pour saluer le retour des - quelques - survivants parmi les Stark, Lannister et autre Greyjoy et bien sûr de Daenerys Targaryen, qui avec l'aide de ses dragons veut conquérir Westeros et s'asseoir sur le trône de fer.
"Très peu de séries peuvent nous donner autant d'action et d'excitation que l'épisode final de la saison 6 de Game of Thrones et il y en a sans doute encore moins qui sont capables de faire en sorte qu'un épisode de début de saison donne autant de plaisir", s'extasiait le Hollywood Reporter juste après la diffusion. "Il y a donc un peu d'amertume à ce que l'hiver soit là et que la fin soit en vue", ajoute la publication spécialisée. "Comme c'est le cas pour chaque premier épisode de Game of Thrones, le rythme est lent", note Lorraine Ali dans le Los Angeles Times. Mais d'ajouter que David Benioff et D.B. Weiss, les pères de la série, "ont encore une fois réussi leur coup et même avec un peu plus d'humour que les saisons précédentes".
Une série hors-norme. "Dragonstone" est le premier des 13 épisodes qui vont conclure la série en deux courtes saisons. Cette série, l'une des plus sombres et des plus controversées jamais réalisées, est critiquée depuis ses débuts en 2011 sur la chaîne HBO pour son extrême violence. Les scénaristes ont brutalisé des femmes, tué des enfants, montré des scènes érotiques très crues et des dizaines de personnages - y compris principaux - ont été torturés et/ou ont trouvé la mort par toute une panoplie de méthodes. Le tout avec moult détails et gros plans.
23 millions de téléspectateurs. Ce qui n'a pas dégoûté les téléspectateurs, au contraire puisque l'audience a dépassé les 23 millions de personnes par épisode aux États-Unis. Game of Thrones a remporté davantage d'Emmy Awards - récompenses américaines de la télévision - que n'importe quelle autre série de fiction. Elle est diffusée dans 170 pays avec des records d'audience. La sixième saison était la première à ne pas être inspirée directement du roman Le Trône de Fer de George R.R. Martin, dont le cinquième tome a été publié en 2011. Deux autres volets sont prévus mais à une date indéterminée.