Il criait "Aline" pour "qu'elle revienne", aimait la vie la nuit, le jeu et les voitures rapides : Christophe, dandy décalé de la chanson française, est décédé jeudi à 74 ans des suites d'une maladie pulmonaire, selon sa famille. En avril 2016, huit ans après son dernier album Aimer ce que nous sommes, l'interprète des Mots bleus revenait sur le devant de la scène avec Les vestiges du chaos. Il était alors venu sur Europe 1 pour expliquer pourquoi il a, notamment, choisit le terme "chaos" pour auréoler ses nouvelles créations.
"Ça ne me plaisait pas du tout". Dans l'esprit de Christophe, le terme chaos n'est pas péjoratif. Il est surtout le reflet d'une situation, rencontrée durant l'élaboration de son CD. "Le 'chaos', c'est par rapport au vécu de mon album", a indiqué le chanteur. "J'ai eu une grosse cassure avec les gens avec qui je travaillais, avec mon label", a décrit le chanteur. Christophe étant beaucoup en concert, une équipe travaillait sur l'album et lui présentait régulièrement des rendus. "Ça ne me plaisait pas du tout", a confié le chanteur. Très absorbé par la musique, l'artiste s'imaginait d'autres choses.
"Je n'ai plus tellement de décalage horaire". "Moi, la musique je dors avec, je me réveille avec", a raconté Christophe. "J'écris le jour, la nuit. (...) J'ai d'ailleurs un peu de mal à savoir ce qu'est le jour ou la nuit", a même dit le chanteur, avant de s'expliquer. "Je n'ai plus tellement de décalage horaire. (...) Que j'aille à Tanger, en Amérique, à Cuba ou à Saïgon (NDLR : Hô-Chi-Minh-Ville), je n'ai aucun décalage horaire".