Au micro de Michel Denisot sur Europe 1 en mars 2021, Michel Blanc avait confié son admiration pour Woody Allen et les étapes ayant mené à la naissance de Jean-Claude Dusse, éternellement ignoré par les femmes. Il avait été à l'origine de la phrase culte "sur un malentendu, ça peut passer", toujours autant utilisée 40 ans après la sortie des films.
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La troupe du Splendid, ou le début d'un grand succès
C'est avec la troupe du Splendid, qui inclut notamment les acteurs Thierry Lermitte, Christian Clavier et Gérard Jugnot, qu'il pense et commence l'écriture du premier film Les Bronzés. Se considérant à l'époque moins drôle que ses camarades, Michel Blanc verra dans l'écriture de son personnage la libération artistique tant attendu, le déclic lui permettant enfin d'atteindre le succès. "Quand on jouait au Café-Théâtre avant la période des Bronzés, je voyais mon camarade Gérard Jugnot faire pleurer de rire et Christian Clavier aussi. Moi je faisais moyennement rire les gens, je n'avais pas trouvé ma forme de comédie. Je construisais des personnages mais je n'avais pas trouvé l'étincelle", avait-il confié au micro d'Europe 1.
Mais son inspiration ne se limite pas à son quotidien : l'imaginaire d'un autre réalisateur trouve grâce à ses yeux : Woody Allen, dont les personnages semblent faire écho au sien. "Quand j'ai vu le premier film de Woody Allen, on était encore à nos débuts. Je me suis dit : 'mais voilà, c'est là-dedans que je peux aller.' Je ne me compare pas à lui, mais c'est dans cette forme d'humour névrotique que je peux aller et ce sont des personnages de ce type-là qui me permettront de communiquer avec le public."
"Certaines des phrases que je prononce dans Les Bronzés sont reprises et on me les balance très souvent"
"Quand on a écrit le premier Bronzés, il m'est venu l'idée de ce personnage de Jean-Claude Dusse, qui est un type qui va au Club Méditerranée comme tous les autres pour draguer", raconte-t-il. "Non seulement ça ne marche pas pour lui, mais quand il s'assoit à côté d'une fille pour lui parler, elle ne le voit pas. Elle se lève et elle voit quelqu'un d'autre puis elle s'en va. Donc voilà, c'est parti de là", s'était rappelé Michel Blanc face à Michel Denisot. "Certaines des phrases que je prononce dans Les Bronzés sont reprises et on me les balance très souvent", s’amusait-il, lui qui ne se lassait pas de ce personnage lui collant à la peau. "Jamais je ne dirais que j'ai marre soit des Bronzés, soit de Jean-Claude Dusse. Ce n'est pas un boulet. Jean-Claude Dusse a été mon propulseur, ma fusée de décollage. Je ne l'ai pas laissé tomber totalement."