À l'entrée de l'exposition du musée de Louvre-Lens, on entend des hurlements, ceux d'un squelette de dragon articulé et tenu par des ficelles. Un peu plus loin, les visiteurs sont davantage plongés dans un monde imaginaire lorsqu'ils posent leur regard sur une créature légendaire, la Grand'Goule.
C'est le cas de Fayçal, âgé de neuf ans, qui a les yeux rivés sur cette sculpture. "C'est un dragon avec des pattes d'aigles, une queue de scorpions. Ça me fait peur, c'est impressionnant". Yasmina, médiatrice du musée, interpelle les visiteurs venus admirer la créature : "Ce dragon, il vient de France ! Est-ce que vous connaissez la ville de Poitiers ?".
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"Une part d'enfance en chacun de nous"
"On racontait que la Grand-Goule s'immisçait dans les caves des maisons à la recherche de personnes à dévorer...", conte la médiatrice du Louvre-Lens sur cette pièce incontournable de ce véritable bestiaire. Au total, il y a 250 œuvres visibles, comme l'explique Hélène Bouillon, commissaire de l'exposition des "Animaux fantastiques".
"Elles sont parties dans un parcours qui va de l'origine des animaux fantastiques, à peu près au quatrième millénaire avant Jésus-Christ jusqu'à nos jours, avec cette question : pourquoi est-ce qu'ils sont si nombreux dans notre vie quotidienne, à l'heure actuelle ?", interroge-t-elle.
"Peut-être parce qu'il y a une part d'enfance en chacun de nous", ajoute-t-elle, à juste titre, car nous avons finalement tous envie que les licornes et dragons existent. En attendant que ce rêve se réalise, l'exposition des "Animaux Fantastiques" s'étend jusqu'à la mi-janvier au musée du Louvre-Lens.