Dans Ils sont partout, en salles mercredi, le réalisateur Yvan Attal joue avec les clichés sur les juifs. Ils sont riches, ont le nez crochu, ont tué Jésus : tout y passe, dans le long-métrage du comédien français. Il a choisi de tordre le coup aux clichés en poussant le curseur à l'extrême, par l'intermédiaire de la farce. Yvan Attal explique ce choix dans Europe 1 social club.
"Je ne suis pas sûr que ça serait efficace". Dans un rapport publié en mars dernier, le Conseil de l'Europe s’inquiétait de la banalisation des discours racistes en France. Autre préoccupation de l'institution, entre 2012 et 2014, les violences antisémites ont augmenté de 36% selon le ministère français de l'Intérieur. Aux origines de ce racisme ? Des clichés qui ont la vie dure et ont traversé les siècles. Yvan Attal confie pourquoi il a préféré en rire, plutôt que de juste les dénoncer. "Si on arrivait à la radio en disant : 'ça n'existe pas'. Je ne suis pas sûr que ça serait efficace", estime le comédien.
"C'est cette farce là qui rend la chose risible". Dans Ils sont partout, l'acteur Dany Boon joue un juif pauvre, qui se plaint de ne pas être riche et de n'avoir "que les mauvais côtés des juifs". "Le principe, c'est de démonter par l'absurde", décrit Yvan Attal. "C'est une manière de le dire, de rigoler un peu des choses, de remettre le débat sur la table", pour le comédien français.
Comble du mini-sketch qui met en scène Dany Boon, son personnage finit par gagner au loto. "C'est cette farce là qui rend la chose risible", assure Yvan Attal. Exagérer le cliché pour mieux le faire exploser, tel est le pari de Ils sont partout, un film dont Europe 1 est partenaire.