Suspense chez Artcurial ! La maison de vente parisienne met aux enchères mardi soir plusieurs œuvres de Banksy, le célèbre street-artiste dont l'un des tableaux s'était partiellement auto-détruit à la surprise générale, lors d'une vente similaire chez Sotheby's à Londres, le 5 octobre dernier.
Adjugé une fois, deux fois, trois fois... Ce coup de tonnerre dans le monde de l'art contemporain vient redoubler l'intérêt de l'enchère parisienne, particulièrement attendue par le milieu des ventes. "Après cet événement récent, ça risque encore de mettre un petit coup d'accélérateur, et il y aura certainement des vraies batailles d'enchères, ce soir et dans le futur", prédit ainsi auprès d'Europe 1 Arnaud Oliveux, commissaire-priseur chez Artcurial.
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Un nouveau coup d'éclat ? Outre le prix des œuvres, qui risque fort de s'envoler, un éventuel nouveau coup d'éclat de l'artiste, dont le visage et l'identité n'ont jamais été dévoilés, sera scruté de très près. Un dispositif spécifique de sécurité à été mis en place, mais pour autant, Arnaud Oliveux n'imagine pas assister à une seconde destruction d'œuvre. "Banksy n'est pas quelqu'un qui fait deux fois la même chose", souligne-t-il. "S'il se repasse quelque chose, ce sera différent justement. On sait que Banksy avance masqué, c'est quelqu'un d'anonyme, ce serait formidable qu'il soit dans la salle. On ne sait jamais. Peut-être…", glisse-t-il.
Une oeuvre dont le prix double une fois détruite. Parmi de nombreux lots, trois sérigraphies et un rat en résine doivent être mises sous le marteau mardi. La toile qui s'est partiellement autodétruite à Londres venait d'être vendue pour 1,042 million de livres, soit 1,185 million d'euros. Cette reproduction en peinture acrylique et aérosol de l'une des plus célèbres œuvres de Banksy montrait une petite fille laissant s'envoler un ballon rouge en forme de cœur. Le mystérieux artiste de Bristol avait revendiqué ce pied de nez au marché de l'art, voulant dénoncer sa "marchandisation". Ce qui n'a pas empêché l'œuvre de prendre encore de la valeur, estimée désormais à plus de deux millions d'euros.