Nous sommes le dimanche 26 mai 2013. Steven Spielberg, président du jury du 66e Festival de Cannes se lève pour prendre la parole et remettre le prix d'interprétation féminine. C'est le nom de Bérénice Bejo, pour le film Le passé d'Asghar Farhadi, qui est annoncé par le réalisateur américain. L'actrice, assise dans l'assemblée, n'en croit pas ses oreilles. Elle vient d'être couronnée par le plus prestigieux des festivals de cinéma au monde, un an après son sacre aux César pour The Artist.
"Ce n'est pas important de gagner". Bérénice Bejo a mis du temps à réaliser qu'elle avait eu ce prix. Dans De quoi j'ai l'air ?, sur Europe 1, l'actrice raconte ainsi que c'est son fils qui a provoqué le déclic lors d'une balade à vélo. "Il m'a dit : 'Maman, est-ce que tu es contente d'avoir reçu ce prix ?'", se souvient Bérénice Bejo qui lui répond : "Tu sais, ce n'est pas grave les prix. (...) Ce n'est pas important de gagner".
L'enfant insiste et tient à savoir ce que pense sa mère. Après coup, la comédienne réalise que cette discussion anodine a eu son importance. "Mon fils m'a fait réaliser le prix", confie-t-elle. "Il m'a fait réaliser qu'il fallait que j'assume, que je sois fière d'avoir remporté un prix", explique l'actrice.
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