L'Ours d'or du meilleur film récompense cette année le documentaire sur les réfugiés, "Fuocoammare", de Gianfranco Rosi, lors de la 66e Berlinale sur le drame des migrants à Lampedusa. Sans voix off ni commentaire, le long-métrage raconte en parallèle le quotidien d'habitants de Lampedusa et celle de ces milliers de migrants qui y arrivent en bateau dans des conditions catastrophiques, dont beaucoup perdent la vie.
"Il n'est pas normal que des gens meurent en traversant la mer pour échapper à des tragédies", a déclaré Gianfranco Rosi après avoir reçu son prix, qu'il a dédié aux "gens de Lampedusa". "En ce moment, toutes mes pensées vont à tous les gens qui ne sont jamais arrivés à Lampedusa", a ajouté le cinéaste, qui avait reçu le Lion d'or à Venise en 2013 pour un autre documentaire, "Sacro GRA", consacré aux personnes vivant près du périphérique romain.
Ours d'argent du meilleur réalisateur pour la Française Mia Hansen-Love. L'Ours d'argent du meilleur réalisateur a, lui, été décerné samedi à la cinéaste française Mia Hansen-Love pour "L'Avenir". Cinquième long métrage de Mia Hansen-Love ("Le père de mes enfants", "Eden"), 35 ans, le film raconte l'histoire d'une professeur de philosophie, interprétée par la Française Isabelle Huppert, confrontée à une liberté nouvelle lorsque son mari la quitte.
L'actrice danoise Trine Dyrholm a reçu samedi l'Ours d'argent de la meilleure actrice pour son rôle dans "Kollektivet" ("The Commune'", La Communauté) de Thomas vinterberg. L'actrice de 43 ans de "Royal Affair" interprête dans ce film une femme trompée et au bord du gouffre. L'Ours d'argent du meilleur acteur de la Berlinale a été décerné samedi soir au Tunisien Majd Mastoura pour son interprétation dans "Hédi", première production arabe en compétition à la Berlinale depuis 20 ans. Majd Mastoura a rendu hommage "au peuple tunisien" et "aux martyrs de la révolution" de 2010-11 en Tunisie en recevant son prix.