En un coup d'œil, on reconnaît ses peintures, ses personnages aux visages émaciés, parfois austères. Bernard Buffet est au cœur d'une exposition, "Bernard Buffet, médiéval et pop", jusqu'à la fin du mois de septembre, dans l'abbaye de Fontevraud, à Saumur, dans le Maine-et-Loire.
"C'est un peu le Mozart de la peinture. Il a été célèbre tout de suite"
Pour installer certaines toiles monumentales du peintre, que l'on décrivait comme le successeur de Pablo Picasso, il a fallu démonter quelques fenêtres de l'abbaye : "Et quelques panneaux vitrés, mais rassurez-vous, ils ont été remontés à l'identique". Les fenêtres remises en place, l'exposition peut commencer avec Martin Morillon, le directeur de l'abbaye de Fontevraud.
"C'est un peu le Mozart de la peinture. Il a été célèbre tout de suite. Il a été riche tout de suite parce que ses toiles se sont très vite vendues". Un style tailladé, un trait acéré... La première partie de l'exposition présente des toiles austères, des clowns tristes, un rhinocéros en cage. Même l'Opéra de Paris a perdu ses dorures : "C'est quelqu'un qui a toujours été très tourmenté, très solitaire et sa peinture s'en ressent avec des traits très durs, très hachurés. Quand on regarde une de ses toiles, on sait que c'est Bernard Buffet".
8.000 toiles éparpillées dans le monde entier, un musée au Japon et même, plus récemment, à la Fashion Week lors d'un défilé Prada : "Chaque personne du défilé portait un t-shirt à l'effigie de Bernard Buffet. C'est artiste qui revient par différents moyens sur le devant de la scène". 24 ans après sa mort, Bernard Buffet étonne encore.