Le délégué général du Festival de Cannes Thierry Frémaux a rendu hommage lundi sur Europe 1 à Bernardo Bertolucci, disparu lundi à l'âge de 77 ans, qu'il considère comme "une sorte de Victor Hugo du cinéma". De l'auteur du Dernier empereur, Oscar du meilleur film en 1988, il retiendra d'abord le film 1900 (Novecento), sorti en 1976. Thierry Frémaux a toujours admiré "cette grande fresque en deux parties de deux fois trois heures sur l'histoire de l'Italie, du début du siècle à la montée du fascisme mussolinien".
Quant au Dernier tango à Paris, l'oeuvre la plus sulfureuse du cinéaste, Thierry Frémaux estime que "les polémiques diverses et variées qui l’ont entouré (notamment sur la scène du viol) l’ont emporté sur la nature du film".
"Une personnalité hors norme". "C'était un immense artiste et une personnalité hors norme qui a accompagné le cinéma italien du 20ème siècle en devenant une figure majeure de son identité", avait par ailleurs indiqué Thierry Frémaux dans un communiqué, co-signé avec le président du Festival de Cannes, Pierre Lescure.
Le cinéaste italien, mort à Rome, "avait pour Cannes un lien indéfectible". "Il est parti rejoindre son père Attilio, poète, et son frère Giuseppe, cinéaste, en laissant une trace ineffaçable dans l'histoire du cinéma", insistait ce communiqué. Bernardo Bertolucci avait présidé le jury du Festival de Cannes en 1990. Bernardo Bertolucci a reçu en 2011 la première Palme d'honneur de l'histoire du Festival.