"J'essaie, mais pour le moment je n'y arrive pas". Bertrand Tavernier, près de 28 films au compteur, n'a pas réalisé de long-métrage de fiction depuis Quai d'Orsay en 2013. Ce n'est pas par manque de volonté, mais bien de moyens. Le cinéaste a un projet en tête, mais n'arrive pas à trouver les financements pour le faire, comme il le confie chez Anne Roumanoff jeudi.
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"Susan Sarandon et Jennifer Jason Leigh avaient accepté"
Ce projet de long-métrage traîne dans les cartons de Bertrand Tavernier depuis un moment. "C'est un sujet que j’avais écrit avec Russell Banks. Un film sur deux femmes : une de soixante ans essaie de surmonter un deuil et va y arriver grâce à l'aide d'une amie", développe le réalisateur français. Le cinéaste avait même déjà un casting. "Susan Sarandon et Jennifer Jason Leigh avaient accepté", indique ainsi Bertrand Tavernier. Problème, il ne trouve personne pour mettre l'argent et accompagner cette idée. "On ne trouve pas le financement", déplore le réalisateur, "si les gens ne veulent pas que je fasse des films, je passerai à autre chose et je laisserai tomber le cinéma."
"Quand vous avez eu une santé difficile, le cinéma vous permet de rêver"
Réalisateur depuis le début des années 1960, Bertrand Tavernier a remporté plusieurs distinctions, dont le César du meilleur réalisateur pour Que la fête commence... en 1974. Mais c'est depuis son enfance que le cinéaste entretient un rapport particulier avec le septième art. "Cela m’a permis de tenir. Quand vous avez eu une santé difficile, le cinéma vous permet de rêver", souligne-t-il. "Vous voyez des films d’aventures ou des westerns, vous vous identifiez à Gary Cooper, à John Wayne", ajoute Bertrand Tavernier. S'il ne retourne pas derrière la caméra un jour, une chose est sûre, il restera cinéphile jusqu'à la fin de sa vie.