L'artiste et représentant de la communauté LGBT Bilal Hassani a dû annuler son concert prévu ce mercredi soir à Metz, à cause du lieu choisi pour l'événement. En effet, il devait se dérouler dans l'ancienne Basilique Saint-Pierre-aux-Nonnains, de la ville mosellane. Les communautés catholiques et traditionalistes locales se sont alors empressées de demander son annulation, comme l'explique BFMTV. Ces dernières ont eu gain de cause puisque les organisateurs du concert y ont renoncé quelques heures avant son déroulement.
Live Nation, qui était chargée de l'organisation, s'est exprimé dans un communiqué : "À la vue des menaces formulées à l’encontre de Bilal Hassani et de son public dans le cadre de son concert à Metz aujourd’hui ce 5 avril, c’est avec regret, tristesse et dépit, que toutes les équipes – celles de la production et de l’artiste, ont décidé d’annuler ce concert". En outre, dans son message, l'entreprise spécialisée dans le spectacle a tenu à justifier sa décision. "Nous ne pouvons laisser un rendez-vous qui devait être un moment de joie, de partage et de fête, devenir un lieu de tension et de malveillance accrues".
>> LIRE AUSSI - Sens caché et langues étrangères : Bilal Hassani dévoile quelques secrets de ses chansons
Un rassemblement prévu devant la basilique
Quant aux spectateurs, Live Nation les invite "à se rapprocher de leur point d’achat pour toute demande de remboursement." Les instigateurs de la controverse, le collectif "Lorraine catholique", ont publié un message sur leur blog le 28 mars, appelant "les chrétiens fidèles" à une prière collective devant Saint-Pierre-aux-Nonnains. Les membres du groupe religieux dénonçaient également le caractère de "profanation" que prenait le concert de l'ancien candidat de The Voice Kids.
Pour le collectif, ses spectacles "ne sont rien d'autre que pornographiques", le poussant ainsi à organiser "un chapelet de réparation", un rassemblement devant la basilique, peu avant que le concert s'y déroule, dans le but de réparer les péchés. Les renseignements territoriaux craignaient également le déplacement de plusieurs autres militants extra-départementaux, résultant à des violences et des débordements.