Son interprétation de la "protest song" Strange Fruit, fait frissonner. La chanteuse y distingue des "fruits étranges" qui se balancent dans les arbres et qui ne sont autres que des esclaves pendus. Billie Holiday, légendaire chanteuse de jazz, disparue en 1959, va remonter sur scène, dans un spectacle du théâtre new-yorkais Apollo, lieu emblématique du jazz situé à Harlem, sous forme d'hologrammes. Sa silhouette apparaîtra ainsi sur scène en trois dimensions.
Le théâtre Apollo, lieu emblématique du jazz, a annoncé mercredi qu'il allait devenir la première salle aux Etats-Unis à programmer des spectacles par hologrammes. "Les possibilités offertes par cette initiative sont très enthousiasmantes, car cela nous permet de montrer l'influence et la pertinence d'artistes à travers le temps et des lieux" différents, explique Jonelle Procope, présidente de la salle.
Les hologrammes, bonne ou mauvaise idée ? Utilisant une technologie devenue très sophistiquée, les hologrammes sont de plus en plus demandés dans les concerts. Ils ont notamment fait beaucoup parler d'eux quand le festival Coachella en Californie a "ressuscité" le rappeur assassiné Tupac Shakur aux côtés des stars du hip-hop Snoop Dogg et Dr. Dre. Mais les détracteurs des hologrammes dénoncent leur mauvais goût ou leur manque de qualité artistique.