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César : des manifestants anti-Polanski tentent d'entrer sur le tapis rouge

Une centaines de manifestants se sont rassemblés avant la cérémonie. 1:53
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avec Jihane Bergaoui et AFP , modifié à
Une centaine de manifestants ont manifesté vendredi soir près de la salle Pleyel, avant la cérémonie des César, pour protester contre les douze nominations du film de Roman Polanski, "J'accuse". Certains d'entre eux ont même tenté de pénétrer sur le tapis rouge. 

Plus d'une centaine de manifestants se sont rassemblés vendredi Place des Ternes à Paris, non loin de la salle Pleyel où doit avoir lieu la cérémonie des César, pour dénoncer Roman Polanski et les nominations de J'accuse. "On veut interpeller le milieu du cinéma qui peut soutenir Adèle Haenel, qui dénonce des faits d'agressions sexuelles et, dans le même temps, avec une hypocrisie incroyable, soutient Roman Polanski", a expliqué Céline Piques, porte-parole de Osez le féminisme à une journaliste de l'AFP. Les manifestantes lançaient des slogans hostiles au cinéaste comme "Polanski violeur, cinéma coupable, public complice". 

Certains d'entre eux ont tenté un peu plus tard de pénétrer sur le tapis rouge, une séquence filmée par les caméras de BFMTV. Roman Polanski et l'équipe de son film J'accuse, y compris l'acteur Jean Dujardin qui joue le rôle principal, ont décidé de ne pas se rendre à la cérémonie des César alors que son long métrage sur l'Affaire Dreyfus a récolté 12 nominations. 

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"Ce n'est pas un lynchage public"

Au micro d'Europe 1, Morgane, qui porte une pancarte "Adèle au Panthéon, Polanski en prison", explique sa participation à ce rassemblement. "Je suis là ce soir parce que le chiffre douze, c'est douze nominations, douze humiliations, douze accusations", indique-t-elle. Selon la manifestante, "ce n'est pas un lynchage public. Ce soir, il y a tout une équipe qui est absente de la salle. C'est les plus gênés qui s'en vont. Nous on est là, on boycotte pas, il n'y a pas de la politique de la chaise vide". 

Vendredi matin, le ministre de la Culture Franck Riester a estimé qu'un César du meilleur réalisateur pour Roman Polanski serait "un symbole mauvais par rapport à la nécessaire prise de conscience que nous devons tous avoir dans la lutte contre les violences sexuelles et sexistes". Roman Polanski est visé par plusieurs accusations de viol et est toujours poursuivi par la justice américaine pour relations sexuelles illégales avec une mineure en 1977.