«C’est bientôt fini» : Gabriel Donzelli raconte son combat contre le cancer dans un spectacle drôle et émouvant

Gabriel Donzelli revient au théâtre du Marais le 15 septembre prochain avec son seul en scène © Laura Gilli
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Solène Delinger / Crédits photo : Laura Gilli , modifié à

Après avoir présenté son seul en scène "C'est bientôt fini" du 8 février au 15 juin à La Scala Paris, Gabriel Donzelli fera son grand retour au théâtre du Marais le 14 septembre prochain. L'occasion pour l'humoriste de 22 ans de continuer à raconter son histoire, celle d'un enfant atteint d'un cancer du cerveau qui a grandi en essayant de trouver sa place malgré sa différence. Un témoignage surprenant, jamais triste et d'une sincérité désarmante. 

On ne s'attendait pas à rire de bon coeur en allant voir C'est bientôt fini, le seul en scène de Gabriel Donzelli ayant pour thème son cancer du cerveau diagnostiqué alors qu'il était encore bébé. Et pourtant, le jeune homme, aujourd'hui âgé de 22 ans, a réussi à nous embarquer dans son histoire, difficile et éprouvante, grâce à sa drôlerie et sa fantaisie.

Une enfance pas comme les autres

Le ton est donné dès le début du spectacle : Gabriel déboule sur la scène de La Scala, danse, chante, remue dans tous les sens, enivré par les notes électro d'Enola Gay, ce tube des années 1980 que ses parents Valérie Donzelli  et Jérémie Elkaïm écoutaient en boucle dans la voiture pour l'emmener à l'hôpital. C'est cette enfance pas comme les autres que Gabriel nous raconte les yeux dans les yeux. Aujourd'hui guéri, l'humoriste a gardé des séquelles physiques de son cancer cérébral qui l'a laissé hémiplégique. "J'ai le côté droit du visage qui ne marche plus (...) J'ai un oeil qui ne se ferme pas, une narine plus petite que l'autre, et une couille plus petite que l'autre", énumère-t-il avec un sens de la formule et des mimiques qui déclenchent les rires dans la salle.

Le besoin de se sentir aimé

Gabriel Donzelli n'est pas parti avec les meilleures armes dans la vie mais ne s'est pourtant jamais résigné. Il s'est par exemple lancé dans le vide en déclarant sa flamme à Corinne, une amie de sa mère qui avait gentiment accepté de l'aider pour un cours d'anglais. Il avait 12 ans, elle plus de 40... Mais elle lui avait dit qu'il était "beau", et il ne fallait pas plus d'un compliment pour faire chavirer le coeur du petit Gabriel... L'humoriste nous touche en racontant cette anecdote qui en dit long sur son besoin d'amour et de reconnaissance. 

La magie opère également quand il convoque sur scène plusieurs personnages : le scénariste de sa vie totalement perché, son médecin bienveillant mais souvent maladroit, sa maman hyper impliquée, ou encore son meilleur ami profondément gentil mais pas très futé. C'est à travers eux que nous nous approchons le plus de la vérité du petit Gabriel et que nous comprenons le jeune homme qu'il est devenu : un garçon drôle, sincère et fantasque qui mérite bien tous les regards. 

Gabriel Donzelli revient sur scène avec C'est bientôt fini dès le 14 septembre prochain au théâtre du Marais, à Paris.