"La mort est venue nous taper sur l'épaule, en pleines vacances, au moment où personne ne s'y attendait." Comme beaucoup de fans de rock, l'annonce de la mort de Charlie Watts, le batteur des Rolling Stones, à l'âge de 80 ans, a surpris Philippe Manoeuvre. Le journaliste, qui a assisté à plusieurs concerts du groupe, a partagé au micro d'Europe sa vive émotion. Au bord des larmes, il confie que c'est un coup "très dur, terrible".
"Le moteur" des Rolling Stones
"Les Rolling Stones ont tenu tellement longtemps, 59 ans", regrette Philippe Manoeuvre, qui se souvient des propos que tenait récemment Keith Richard. Le guitariste expliquait alors que le but du groupe était rester tous en vie, tous les quatre, pour fêter les six ans des Rolling Stones en 2022. "Ce ne sera pas comme ça", glisse l'homme au perfecto et aux lunettes noires.
Figure mythique des Rolling Stones, qu'il avait rejoint en 1963, Charlie Watts, le visage souvent impassible, offrait sur scène le parfait contrepoint aux déhanchements frénétiques de Mick Jagger. Mais "c'était le moteur du groupe", aux yeux de Philippe Manoeuvre. "C'était lui qui faisait avancer la machine, la locomotive Rolling Stones".
Charlie Watts, "un son sourd, fracassant"
Il était notamment reconnu pour son talent, lui l'imperturbable métronome du groupe, installé en fond de scène derrière sa batterie. Il produisait "un son sourd, fracassant", se souvient Philippe Manoeuvre. "C'était un batteur qui détestait les effets, qui n'en rajoutait pas".
Le journaliste rappelle que Charlie Watts avait "l'une des plus petite batterie de l'histoire du rock". Ce qui ne l'empêchait pas "d'en tirer un son absolument formidable". Une musique que les amoureux des Rolling Stones s'empresseront de réécouter.