A la veille du début des vacances de février, certains préparent encore leurs activités... Pourquoi ne pas profiter de quelques jours pour venir voir une pièce à Paris ? Avec plus de 300 spectacles par semaine dans 130 salles, le choix est vaste. Il a poussé les théâtres privés à s’adapter à la demande et aux conditions économiques. Ils réalisent désormais de très bons résultats. L’année dernière, les 64 théâtres parisiens membres du Syndicat national du théâtre privé ont accueilli plus de 3 millions de spectateurs.
Une programmation très importante
Pour attirer de nombreux spectateurs, les théâtres misent en premier lieu sur la programmation, tout le monde peut trouver satisfaction. Du pur classique avec Molière ou Marivaux - et pas uniquement à la comédie Française - aux comédies plus récentes comme Douce amère de Jean Poiret à l’affiche des Bouffes Parisiens ou Art de Yasmina Réza qui vient de reprendre au théâtre Antoine. Le maître mot est clair : éclectisme. "C'est pour ça que nous avons fait Les cartes du pouvoir, Douze hommes en colère. Bientôt, nous allons faire Garde à vue. On essaye de présenter des choses de très grande qualité, mais différentes", explique Francis Lombrail, l’un des deux directeurs du théâtre Hébertot.
En parallèle de la programmation, les théâtres privés ont également adaptés leurs tarifs et fait de gros efforts, pas seulement pour les jeunes. Le prix moyen d’une place est aujourd’hui de 27 euros, contre 35 euros il y a dix ans. Une conséquence aussi de la montée en puissance des sites de billetteries en ligne. Pour parfaire le tout, les théâtres présentent aussi des noms connus sur les affiches. Didier Bourdon, Valérie Karsenty ou encore Jean-Luc Reichmann sont par exemple sur scène en ce moment.
Une découverte du monde du théâtre
Avec cette mutation, le public est certes moins connaisseur mais tout aussi exigeant. Il faut donc des noms, mais du métier aussi. C’est le cas de l’excellent Vincent Dedienne, l’humoriste qui triomphe actuellement dans Le Jeu de l’amour et du hasard de Marivaux au théâtre de la Porte Saint-Martin. Vincent Dedienne n’a d'ailleurs pas oublié comment il a découvert le théâtre. "Je suis allé voir Philippe Noiret parce que je l'avais vu quatre jours avant sur TF1 dans Les Ripoux. Je suis allé le voir dire Victor Hugo et je suis rentré chez moi avec Victor Hugo", se souvient-il.
Avant de venir à Paris, Vincent Dedienne a fait des études de théâtre à Saint-Etienne. Et en région, le paysage théâtral est totalement différent. A Paris, on trouve un mélange de privé et de public. En région, pour l’essentiel, il s’agit de salles subventionnées, de théâtres publics donc. Leur modèle économique n’est pas le même, mais ne l’oublions pas, le théâtre privé n’est pas absent en région grâce aux tournées organisées avec les plus grands succès parisiens.