Bruno Cras, journaliste ciné à Europe 1, nous donne son avis sur le dernier Hirokazu Kore-eda, en lice pour la Palme d'Or.
Hirokazu Kore-eda est un réalisateur habitué du Festival de Cannes. Projeté jeudi sur la Croisette, Notre petite sœur, en lice pour la Palme d'Or, est le cinquième de ses long-métrages présenté à Cannes. Nobody Knows, l'un des premiers films du réalisateur japonais, extraordinaire, avait notamment concouru en compétition officielle en 2004. Même chose pour Tel père, tel fils, en 2013. Avec son dernier né, Hirokazu Kore-eda renoue avec ses thèmes de prédilection, les secrets de famille et les douleurs enfouies.
Du pur Kore-eda. Avec Notre petite sœur, Hirokazu Kore-eda reprend ses thèmes favoris, le deuil, les liens familiaux, les non-dits et les douleurs secrètes. L'histoire se concentre sur trois jeunes femmes qui, à la mort de leur père, adoptent leur demi-sœur de 15 ans, dont elles viennent de découvrir l'existence. "Sous l'apparence de douceur et de luminosité, surgissent des secrets de famille et des douleurs familiales ", raconte Bruno Cras.
"Subtil" mais avec "quelques longueurs". Pour notre journaliste, Notre petite sœur est "un très beau film, subtil et émouvant", mais un peu "languissant". Le long-métrage comporte "quelques longueurs", commente Bruno Cras, qui lui reproche aussi plusieurs "fausses fins." Le spectateur voit arriver la conclusion à différentes reprises mais une autre scène intervient finalement. Le film paraît d'autant plus long à la fin qu'il comporte "assez peu d'histoire et de dramaturgie." Notre petite sœur sortira sur les écrans français le 28 octobre prochain.